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Nicolas, membre de la communauté de blogueurs JobProd
Ce weekend était chargé au niveau des hackathons. Il y en avait un peu partout en Europe, du AngelHack London, à TechCrunch Disrupt à Berlin en passant par BattleHack à Barcelone (auquel j’ai participé), le Hackathon du ministère de la culture à Paris, ou encore le départ des StartupBus Europe et certainement pleins d’autres ailleurs.

Des centaines, que dis-je des milliers de développeurs se sont amusés à construire des nouvelles apps, de nouveaux sites web, de nouveaux hardware pour le fun, et un peu pour le côté « fame ». Les gagnants du AngelHack et du BattleHack gagnaient par exemple un voyage dans la Silicon Valley, la Mecque des geeks. Ceux du TC Disrupt, la modique somme de 10 000€ et la possibilité de pitcher sur scène. 24 heures de son temps pour repartir avec des prix si prestigieux, ça vaut certainement le coup !

Moi aussi je peux le faire ! Moi aussi je veux faire un hackathon !
Maman, quand je serai grand je gagnerai un hackathon ! Ça pourrait presque être le nouveau rêve à la mode de nos petits frères et petites sœurs. On voit justement de plus en plus de jeunes adolescents participer activement à ce genre de compétitions, mais on y rencontre aussi de vieux routiers du monde informatique.
Des hackathons, il y en a partout (pour peu qu’on habite dans une grande ville, et encore…) et sur tous les thèmes. Parfois même plusieurs le même week-end dans la même ville.

Alors, à toi petit padawan du hackathon, à toi vieux briscard de la SSII en recherche de projets cool, à toi étudiant d’école de commerce qui s’amuse sur CodeAcademy, ou encore à toi jeune étudiant en informatique nourri au régime pâtes à l’eau et qui ne peut s’offrir le nouvel iPad Air, à toi je veux donner quelques trucs et astuces rudimentaires autour des hackathons pour transformer l’essai et vivre une belle expérience.

1.Choisir sa team
Si tu pensais garder pour toi le super jouet high-tech gagné dimanche soir, c’est loupé… car l’individu sans l’équipe a très peu de chance de réussir lors d’un hackathon. C’est bien l’équipe qui en fait le succès, comme dans la vie de tous les jours.
Bien choisir ses partenaires est essentiel. Le plus simple est de venir avec un pote avec qui on s’entend bien et de trouver d’autres personnes pour rejoindre l’équipe. Mais une équipe formée de solitaires est tout à fait possible 🙂
Les éléments à prendre en compte :

  • la technique (quelles technologies connaissent les membres de l’équipe ?)
  • l’expérience des hackathons
  • la force d’initiative (ils ont déjà un projet ? posent des questions ? Sont ouverts à d’autres idées )
  • l’aspect « social » (24 heures avec Jimmy Neutron ou Cartman, c’est pas le même fun…)
2. Choisir les outils
J’ai pas réussi à déterminer un ordre d’importance avec le point précédent… mais les deux sont liés… Il faut pouvoir s’accorder sur ce qu’on appelle communément le « tech stack ». Et là, où dans notre boulot de tous les jours on a le temps de faire une étude poussée de chaque framework et de peser le pour et le contre… là, il faut aller vite et être efficace.

Privilégiez les solutions connues/maitrisées par une bonne partie de l’équipe. Si possible une solution adaptable rapidement à la construction de prototypes … Comprenez Rails et son système de scaffold, par exemple. Histoire de n’avoir à se concentrer que sur le cœur de votre idée.

Personne ne viendra vérifier la beauté de votre code. Il m’est arrivé une fois de rejoindre une équipe qui a fonctionné en TDD (Test-Drive-Development) et Intégration Continue dès le début en utilisant Travis, très enrichissant… mais vous n’êtes pas obligé de vous y contraindre.
Dans les choix des technos, l’expérience des hackathons permet par exemple de gagner du temps dans la mise en place d’une API. Conseil : l’implémentation des APIs que vous utiliserez doit être votre priorité n°1, car c’est (généralement) votre point faible.
Faire un choix technique veut aussi dire, sortir de sa zone de confort et faire des compromis avec ses équipiers. Ce weekend par exemple, j’ai découvert une librairie JS pour WebRTC et j’ai tâté un peu de Django. Attention à limiter cependant les découvertes pour ne pas handicaper la pérennité du projet. Choix technique qui ne se discute pas quand on travaille en équipe : Git. Versionnez votre code, vous vous rendrez vite compte de son utilité 😉

3. Choisir son objectif
Il faut être clair dès le début sur les objectifs de votre weekend aussi bien sur le plan personnel qu’au niveau de l’équipe. Gagner peut être un objectif, mais ce n’est pas le seul. Gagner un plus petit prix (choisir une API pas très sexy augmente vos chances 😉), apprendre de nouvelles technos, rencontrer de nouvelles personnes, s’amuser, sont autant de bonnes raisons. Il s’agit simplement d’être clair sur la manière dont vous allez occuper votre temps et comment vous gérerez le travail dans l’équipe.

4. Avoir du fun
Primordial ! C’est un week-end, on n’est pas là pour vivre le même stress qu’au boulot. Lors des gros hackathons il y a pas mal de choses organisées à côté pour décompresser : combat aux Nerfs guns, karaoké, borne d’arcade, drones télécommandés…
On voit également de plus en plus de masseuses se déplacer sur ce genre d’événements. Après plusieurs heures vissé sur une chaise, ce moment de relaxation vaut de l’or !

5. Partager
Pendant et après l’événement. Il y a une atmosphère particulière qui se crée entre les hackers, spécialement à une heure avancée de la nuit. Un semblant d’appartenance à une même tribu. Allez à la rencontre du reste de la tribu. Pour découvrir d’autres hacks ou posez vos questions techniques. Pourquoi aller sur un forum quand les meilleurs hackers du coin sont autour de vous ?

L’après hackathon est assez particulier, vous êtes un zombie pour votre entourage… On vous demandera comment vous avez pu dormir 13 heures d’affilée du dimanche soir au lundi matin… mais il n’y a pas que ça. Vous serez transformé par votre expérience. De nouvelles APIs, de nouvelles technos… de quoi changer votre vie au quotidien (vraiment !). En hackathon, j’ai découvert entre autres des outils comme Travis, Heroku ou Mailjet. Des outils dont je ne peux me passer dans ma vie professionnelle.

N’hésitez pas en parler autour de vous et ramenez vos collègues et amis au prochain 🙂
Pour ne pas rater le prochain hackathon près de chez vous:

hackerleague.org
hackathon.io
StartupDigest

Fhackatory, hackathon 0% BS  à Lyon

Bon hacking !

Nicolas (@picsoung)

Nicolas Grenié
Moi c’est Nicolas, jeune étudiant ingénieur à l’UTBM, je suis passionné d’informatique depuis tout jeune. Hacker à tendance insomniaque, j’apprécie les discussions (troll?) de dev avec une bonne bière artisanal dans une main. Curieux et enchanté de découvrir de nouvelles communautés d’entrepreneurs et startupers à travers le monde. Co-organisateur des DrinkEntrepreneurs San Francisco pendant un an, et maintenant Global Coordinator, j’aime organiser des événements et aider à créer du lien. Actuellement Hacker in residence chez 3scale à San Francisco.
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