Nicolas, #BestCoder Java d’avril : « Un regard critique sur ses propres réalisations et le travail des autres aident à avancer »

Je joue avec des ordinateurs depuis que j’ai mis les doigts sur le clavier d’un TO7/70 dans club d’informatique. J’avais 12 ans, il y a 3 décennies. J’ai fait du BASIC, puis de l’assembleur 68000 à la grande époque de l’Amiga. J’ai eu un des premiers compilateurs C grand public. J’ai compilé sur HP/UX le premier navigateur Web alors que le Web n’existait pas. COBOL, C++, JAVA. J’ai utilisé OpenGL en version 1; Linux aussi, quand on se demandait à quoi ça allait servir. J’ai travaillé dans l’automobile, la téléphonie, la finance, le jeu vidéo, à faire des sous-systèmes embarqués dans un téléphone, ou des applications distribuées sur plein de machines.

Je suis un passionné. Je navigue au gré des projets et des rencontres.

Pour moi, le développement, la construction de logiciel est une forme d’art : l’esthétique, l’élégance sont d’excellents indicateurs de qualité.

Un ami m’a parlé d’une offre d’emploi qu’il avait trouvée sur JobProd. Du coup je suis allé voir. J’ai passé quelques tests, comme ça, pour voir ce que je pouvais faire, au débotté, à 22h30 le soir. Tout à fait honnêtement, je ne suis pas particulièrement satisfait. Mais je ne suis jamais satisfait, alors … 😀

Je pense que comme pour n’importe quel domaine, il faut lire beaucoup, travailler beaucoup, s’interroger tout le temps; lire des livres, des articles et du code. Un bon livre permet d’approcher un domaine de manière structurée. Un article en revanche a la force de la concision : on survole de très haut pour saisir immédiatement une structure … ou on rentre dans un point de détail extrêmement précis, une difficulté, une particularité. Le code, les réalisations des autres sont des sources infinies d’inspiration. Un regard critique sur ses propres réalisations et le travail des autres aident à avancer.

Tester, essayer, mettre en oeuvre. C’est en faisant qu’on concrétise. J’essaie en général de trouver une idée, et de la réaliser avec une technologie que je souhaite aborder. Mais surtout, il faut se demander comment on pourrait faire mieux. J’essaie toujours de percevoir comment ouvrir un modèle, le généraliser, le simplifier, le recomposer.

J’aime aussi beaucoup parler avec des collègues ou d’autres passionnés. Essayer d’expliquer un concept, une idée, un algorithme, est un exercice qui nécessite de l’avoir bien intégré. C’est un excellent moyen de savoir si on est au clair avec ce qu’on utilise.

Vous voulez tout de même un secret ? Fuyez les « if » 😉