Quand la tech se raconte comme une histoire de famille.
Imaginez un grand-père assis dans son fauteuil, un parchemin à la main, vous racontant comment Ada Lovelace a imaginé le premier algorithme au XIXe siècle, ou pourquoi React a révolutionné le développement web. Ce grand-père, c’est Maxime Gonzalez, alias PapyDev, un développeur passionné qui a transformé sa curiosité pour l’histoire des technologies en un blog aussi instructif que ludique. Autodidacte, dev manager, et membre du comité d’innovation chez Atecna, Maxime n’a pas attendu d’avoir un diplôme pour comprendre la tech et en expliquer ses rouages.
Son approche ? Rendre accessible ce qui semble complexe, en partant d’un principe simple : “Si une technologie existe, c’est pour résoudre un irritant.” Et c’est exactement ce qu’il fait, avec un style unique, entre anecdotes historiques et métaphores du quotidien.
PapyDev : un blog né d’un ras-le-bol des guerres de techno.
Tout a commencé sur LinkedIn, où Maxime, excédé par les débats stériles (“PHP c’est nul”, “React est le meilleur”), a décidé de prendre les choses en main. “Je me suis dit : au lieu de donner de la visibilité à ces discussions inutiles, je vais raconter une histoire. Et après, les gens jugeront par eux-mêmes.”
L’objectif ?
Aller au-délà des “clans” et rappeler que chaque technologie a sa raison d’être. “Dans toutes les technos, on peut faire du très bon travail. Dans toutes les technos, on peut faire n’importe quoi.” Une philosophie qui a séduit aussi bien des juniors en quête de repères que des seniors en mal de vulgarisation.
Le nom PapyDev ? Une référence humoristique aux “merci Père Castor” qu’il recevait après et un clin d’œil au Joueur du Grenier : “J’ai presque envie de me déguiser en papi pour raconter ces histoires comme si c’était il y a 30 ans.”
Un nom qui reflète sa volonté de désacraliser la tech, comme un grand-père raconterait des anecdotes du passé avec humour et sans jargon.
Comprendre la tech : une question de métaphores et d’humanité.
Maxime n’a pas de modèle en matière de vulgarisation. Son inspiration ? Son épouse, non-tech, à qui il explique son travail chaque soir. “Je voulais qu’elle comprenne les difficultés, les enjeux de la tech. Aujourd’hui, elle pourrait coder !” Son secret ? Des images, des métaphores et une touche d’humour. “Quand je dis « Je dois utiliser une variable qui n’existe pas encore”, elle comprend mieux mon stress.” Une approche qui casse les codes d’un milieu souvent perçu comme élitiste.
“ On vit dans un monde où les développeurs parlent entre eux avec des termes incompréhensibles. Moi, je veux que tout le monde puisse suivre.”
Maxime a toujours fui le jargon. “Quand on me demandait “Tu fais quoi ?”, je répondais : “Un logiciel interne.” Ce n’est qu’après coup qu’il a réalisé qu’il avait en réalité bricolé un ERP, un CRM, un CMS et un OMS sans le savoir. “Moi, je disais juste : “Tu peux faire tes factures, gérer ton stock, tes livraisons…”. Preuve que la tech, avant d’être une accumulation d’acronymes et d’anglicismes, est d’abord une solution à des problèmes concrets.
Un public plus large que prévu : des devs aux recruteurs.
À la base, Maxime visait les développeurs, juniors comme seniors. Résultat ? Son audience s’est élargie aux recruteurs, aux commerciaux, et même à des profils non-tech qui cherchent à comprendre la tech sans jargon.
“J’ai des nouveaux commerciaux qui me disent : “Merci, maintenant je comprends mieux ce que je vends !”
Son travail a séduit des figures du secteur comme Hélène Ly, qui n’hésite pas à partager le lien de PapyDev avec chaque promotion qu’elle forme.
LinkedIn vs. Blog : pourquoi PapyDev a migré (sans tout quitter).
Maxime a commencé sur LinkedIn, mais a vite réalisé les limites du réseau : “Après 3 jours, tout le monde a oublié. C’est une horreur pour retrouver du contenu.” Solution ? Un blog, “comme un disque dur”, où il archive ses histoires et évite de recycler du contenu.
“Je refuse de reparler du même sujet. J’ai une bonne mémoire, alors je préfère explorer de nouvelles technos ou des angles différents.”
Résultat : un mélange de timelines historiques, d’analyses de langages, et même de tech dans la pop culture.
Projets futurs : des shorts, un avatar 3D, et toujours plus d’histoires.
Maxime ne manque pas d’idées pour l’avenir de PapyDev, même si ces projets restent pour l’instant à l’état d’ébauche. Il envisage notamment des formats plus courts, comme des vidéos ou des contenus synthétiques, pour capter l’attention des juniors et s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation. “Les juniors veulent de la vidéo, je dois m’y mettre”, reconnaît-il, tout en imaginant des solutions pour contourner sa réticence à apparaître à l’écran. Parmi elles, la création d’un avatar 3D qui pourrait incarner PapyDev à sa place : “J’ai testé les Animoji d’Apple, mais je veux un avatar personnalisé, avec du lipsync, qui lise mes textes comme si c’était moi”.
Autre idée en germination : un répertoire dédié aux freelances, pour aider les jeunes développeurs à trouver des missions adaptées à leur profil. “J’aimerais orienter les juniors vers des opportunités, comme une sorte de pont entre leurs compétences et les besoins du marché”, confie-t-il. Sans oublier, bien sûr, la poursuite de son travail d’archiviste tech, avec une centaine d’anecdotes en réserve, allant “de l’alphabet des langages à la tech dans la pop culture”. “Il me faut juste le temps de les mettre en forme”, précise-t-il, entre deux projets professionnels et personnels. Une chose est sûre : PapyDev a encore de belles histoires à raconter.
Son message aux devs qui hésitent à partager leur savoir.
“ Ne vous sentez pas ridicules. Vous avez toujours quelque chose à apporter, même si ce n’est pas parfait.” Maxime insiste : le partage crée des opportunités, des amitiés, et même des collaborations inattendues.“J’ai rencontré des gens formidables grâce à LinkedIn. On discute, on s’entraide, on se fait des cafés entre deux trains. La tech, c’est aussi une communauté.”
Et pour ceux qui craignent les trolls ? “ Il y aura toujours des gens pour critiquer. Mais si une personne vous dit “ merci, ça m’a aidé ”, ça vaut tout l’or du monde.”
Conclusion : la tech, c’est une histoire humaine.
PapyDev, c’est bien plus qu’un blogueur tech. C’est un conteur, un pédagogue, et un défenseur d’une tech accessible. Son credos ? “Code simple, pense complexe, reste humain.”
Si vous voulez comprendre la tech sans prise de tête, suivre l’actualité des langages avec humour, ou simplement découvrir l’envers du décor du développement, PapyDev est une pépite à ne pas manquer.
👉 Son blog : papydev.fr
👉 Son LinkedIn : Maxime Gonzalez
Quand la tech se raconte comme une histoire de famille.


