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Interview : mon entretien avec Tony Lecointre – DevOps certifié AWS consultant chez IPPON

Je t'embarque avec Tony,
on va parler DevOps et AWS !

On rencontre Tony, qui est DevOps certifié AWS !

Aujourd’hui c’est le nouvel article de Marcy, ouh yeah ! Cela faisait depuis quelques mois que je voulais aborder la question des certifiés AWS et des DevOps. Pour ne rien vous cacher, je cherchais désespérément une façon d’y parvenir qui soit assez authentique pour que vous puissiez vous projeter. Je voulais aussi que ça vous donne envie de passer le cap de la certification AWS. Par conséquent, j’ai fini par trouver comment il était possible de le réaliser en répondant bêtement à une story Instagram : celle de mon ami d’enfance Tony.

De réponses banales en réponses banales, on a vu qu’on pouvait répondre à la question de la certification DevOps ensemble.

Tony Lecointre, c’est un jeune homme que j’ai connu quand j’avais 12 ans… ça m’a fait chaud au cœur de retrouver un peu de ses années là en parlant avec lui. Vous aussi, parfois, ça vous arrive de repenser à la façon dont vous avez évolué si vite, sans que vous n’ayez pas senti le poids du temps ?

J’espère que vous trouverez de nombreuses pistes en lisant cette interview et qu’elle vous donnera envie de recontacter une personne de votre passé.

Bonne lecture !

Marcy : Je suis hyper heureuse de pouvoir t’interviewer aujourd’hui. On s’était un peu perdus de vue au fil des années. Finalement, nos carrières professionnelles ont fait qu’on s’est retrouvés à travailler dans le même secteur (mais pas pour le même métier). On a été dans le même collège, puis dans le même lycée.

De plus, ce qui est amusant, c’est qu’on a toujours gravité autour des mêmes personnes, aux mêmes endroits, sans forcément être comme cul et chemise. On s’est découverts dernièrement de nombreux points communs en étant adulte. Fait rare : on a plutôt tendance à perdre de vue en vieillissant et nous, non !

Cependant, j’imagine qu’on a eu des a priori l’un envers l’autre ! Moi, par exemple, j’ai des a priori sur toi et tu dois en avoir sans doute sur moi ! En vrai, tu trouvais que j’étais quel genre d’élève ?

Tony : C’est vrai que ça fait maintenant très longtemps qu’on se connaît, depuis la bonne époque des voyages en Italie avec la classe de latin au collège ! Pour moi tu étais une élève plutôt brillante et qui ne posait pas de problème, un peu le contraire de moi et mes problèmes de bavardage incessant au collège et au lycée. 

Marcy :  Je m’en souviens, c’était drôle et c’est ce qui faisait ton charme ! Je me rappelle de toi comme celui qui avait lâché un parcours lycéen qu’on qualifiait de “propre” (oui, je parle de la section générale, c’est fou ce que les profs nous ont fait croire avec ce type de choix dits “intellectuels”) pour une filière plus technique. Ceci dit, est-ce que ça a été un choix évident de t’orienter en STI Electrotechnique quand on est arrivés au lycée ?

Tony : L’orientation vers la STI a été imposée par ma professeure principale en seconde car elle estimait que je n’avais pas les compétences nécessaires à un parcours général. Je n’ai pas vraiment insisté car je ne savais absolument pas à cette époque quel métier je voulais faire et ayant énormément de membres de ma famille qui travaillaient dans le bâtiment, la section électrotechnique me semblait intéressante. De plus, tout le monde dans mon entourage me poussait à le faire.

l'orientation, c'est quand, à 14 ans,
on te demande de réfléchir
comme un adulte, vise juste !

Marcy :  Tu as fait quoi après le lycée ? Quel type d’études ?

Tony : J’ai d’abord passé un DUT à l’IUT de Cachan dans la continuité de la STI. C’est là que j’ai commencé à découvrir le développement informatique avec des langages tels que l’assembleur et le C. J’ai ensuite continué avec une licence professionnelle en alternance dans le même domaine. Je me spécialisais en même temps dans le développement d’applications mobiles (essentiellement pour Android). Normalement après une licence professionnelle, on arrête et on se retrouve sur le marché du travail.  J’avoue que j’avais d’autres plans : je voulais vraiment me spécialiser dans le développement informatique. J’ai alors repris des études à l’université de Créteil pour faire une Licence MIAGE suivi d’une école d’ingénieure spécialisée en systèmes d’informations (ESIPE).

Marcy : Est-ce que t’as eu envie de quitter Paris pour tenter une carrière nationale voire internationale ?

Tony : Non pas vraiment. Entre mon année de licence professionnelle et mon année de licence MIAGE, je suis parti en Australie pour 6 mois histoire de faire une pause dans mes études. C’était déjà un très beau voyage pour moi et je préfère voir l’étranger en vacances plutôt que pour le travail. Et puis la France n’est pas un si mauvais pays que ça non ?

Jeune étudiant en vacances,
ish, ish !

Marcy : La France a plein de défis qui attendent qu’on les relève, je pense. Qui t’a donné envie de devenir dev ? C’est venu tout seul ou tu as fait une rencontre décisive ? 

Tony : C’est venu tout seul à l’école. À force d’avoir des cours dessus et d’avoir des bonnes notes, je me suis dit “pourquoi pas” ! Ce qui m’a plu, c’était surtout le résultat concret du travail. On développe, on lance, ça fonctionne ou ça fonctionne pas. Il n’y a rien d’abstrait. Même si je savais que cela impliquerait une réorientation totale pour avoir les diplômes nécessaires, j’étais prêt à le faire.

Marcy : Tu es aujourd’hui ce qu’on appelle un DevOps, tu peux nous expliquer en quoi ça consiste ? (ça peut aider des recruteurs junior à mieux appréhender ton travail).

Tony : La définition du DevOps est un peu compliquée. Chaque entreprise peut l’interprèter différemment. Ceci dit, c’est la contraction de « développement » et d’ « opérations ». En gros, je dois avoir les compétences du développeur et de l’administrateur système. Il faut fournir aux développeurs et aux opérationnels les outils nécessaires aux chaînes de déploiements et d’intégrations continus. Par exemple, un développeur doit être capable grâce à des outils comme Jenkins de builder son code et de le déployer dans un environnement accessible par les développeurs et les opérationnels; tout ça avec une seule action qui va déclencher la chaîne (qu’on appelle un Job dans Jenkins). Bien sûr, cet exemple implique également la mise à disposition d’un outil pour gérer l’artefact créé au moment du build de l’application (Artifactory, Nexus…), d’un environnement qui peut être conteneurisé et dans le cloud (Docker/Kubernetes, AWS/GCP/Azure…). Ce sont tous ces outils et toutes ces technologies que le DevOps va exploiter pour les rendre disponibles.

Marcy : Quelles sont les qualités pour devenir DevOps ?

Tony : Le métier de DevOps est compliqué. Il demande une connaissance assez importante de beaucoup de technologies. Il faut donc être polyvalent et ne pas avoir peur de changer d’environnement et de technologie très souvent. Par exemple, une tâche qui peut être « Déployer un Jenkins pour les développeurs  » consisterait à devoir connaître le fonctionnement de Jenkins, de Kubernetes et de Docker si nous sommes dans un environnement conteneurisé; du cloud provider ou des machines à dispositions, de différents langages de développement ou des outils d’automatisations comme le JSON, YAML, HELM/Terraform, du réseau pour rendre l’outil disponible.

Comme tu peux le voir, il faut savoir passer d’une technologie à une autre sans avoir peur de toutes les utiliser ensemble.

Mais ce métier est fantastique car il permet de connaître, d’apprendre énormément de choses.

être DevOps, c'est jongler
avec son esprit !
ça te tente ?!

Marcy : Tu es en poste dans une entreprise en particulier ? 

Tony : Oui, j’occupe aujourd’hui le poste de Consultant DevOps chez OrangeBank pour le compte d’Ippon Technologies. Ma fonction consiste à faire comme les exemples que je t’ai cité précédemment. Nous sommes dans une optique de migration vers le cloud public. En gros, les briques applicatives sont hébergées sur un cloud privé et nous devons tout migrer sur AWS. Les technologies que j’utilise principalement sont: Jenkins et le Groovy, Kubernetes/Docker et Helm pour l’automatiser, AWS et Terraform pour l’automatiser. D’ailleurs, je m’occupe aussi de préparer les ressources nécessaires au bon fonctionnement d’une application comme les bases de données et les permissions nécessaires à l’application pour s’y connecter.

Marcy : On discutait ensemble et tu me disais que tu avais une certification AWS, tu peux nous en dire plus pour celles et ceux qui seraient intéressé-es par cette certification ?

  • Qu’est-ce que c’est : AWS propose le passage de plusieurs certifications pour attester des compétences d’une personne sur leur cloud. Il y en a aujourd’hui 11 différentes (1 de base, 3 Associate, 2 Pros et 5 Spécialisées) avec des niveaux de difficulté différents. J’en ai aujourd’hui deux, la AWS Cloud Practitioner (de base) et la AWS Solution Architect (Associate). Je suis en train de préparer la AWS SysOps Administrator (Associate) qui correspond au poste de DevOps.
  • À quoi ça sert : Un peu comme toute certification, à attester que tu disposes d’un niveau minimum dans la connaissance technique des ressources qu’AWS propose.
  • Comment on l’obtient : C’est assez simple, il faut s’inscrire directement sur le site d’AWS à un créneau pour la certification voulue, puis se rendre dans le centre d’examen et espérer que les questions soient facile ! L’examen consiste à répondre à un QCM de 60 questions, ça peut sembler simple car on pense « oh, c’est qu’un QCM ! » mais pas du tout. Les questions sont complexes sous forme de scénarios et le temps est court (2h30 en général).
  • Est-ce que c’est long à obtenir : Cela dépend des connaissances déjà acquises. Personnellement, j’ai mis à peu près 1 mois entre le début de mon apprentissage et le passage de la certification, mais je découvrais totalement AWS. Il faut quand même suivre des vidéos pour un total d’environ 20/30h !
  • Est-ce que ça se renouvelle comme le TOEIC ? Oui, la certification a une durée de validité de 3 ans. On peut les passer autant de fois qu’on veut.
  • En vrai, est-ce qu’on se démarque avec une certification AWS sur son CV ? En général oui, même si il existe des personnes qui ne prêtent pas attention aux certifications. Par exemple lors de mon entretien chez OrangeBank, je n’ai pas été interrogé techniquement sur AWS car j’avais la certification. Aussi, ça peut être un argument de poids pour la rémunération ! Ça montre également une certaine motivation : le passage de la certification n’est jamais obligatoire et dépend uniquement du bon vouloir de la personne. On n’y arrive pas si on a pas envie d’y arriver.

E T
B O U M !

Marcy : Quels conseils tu aurais à donner à un dev junior qui souhaite suivre ta carrière ?

Tony : Passer de Dev à DevOps est quand même un très gros changement. Je ne fais absolument plus de dev pur comme du Java par exemple. Le développement en DevOps est plus orientée infrastructure et c’est totalement différent du développement applicatif. Il faut s’accrocher. Il y a beaucoup de choses à connaître mais cela permet d’être polyvalent et d’avoir les mains un peu partout dans les différentes stacks d’un projet. Aussi, je pense que c’est le moment de s’orienter vers le cloud car cela devient de plus en plus présent. C’est d’ailleurs très recherché par les entreprises !

Marcy : C’est super complet, ça va aider pas mal de personnes. Du coup… Un mot de la fin ?

Tony : Je te remercie pour cette interview et j’espère qu’on aura l’opportunité de se recroiser bientôt ! Et vive le DevOps !

Marcy : Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions, Tony. C’était cool d’avoir cet échange spontané et fédérateur ! Et promis, dès que je reviens à Paris, on se boit une bière ! ?

Hey ! Vous, aussi, n’hésitez pas à contacter Marcy si vous voulez faire une interview !

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Marcy Charollois

Auteur Marcy Charollois

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