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Vous avez un CV long comme le bras qui n’est pas bidonné, avec des dizaines de certifications et des contributions Open-Source notables ? Fort bien, sauf que quand vous cherchez un job sur le marché du travail vous vous rendez compte qu’on vous oppose toujours un refus poli sous forme de « ah oui mais vous comprenez, vous allez vous ennuyer chez nous ». Autrement dit votre profil fait peur. Autant vous dire que votre situation n’est pas simple, et voici quelques pistes qui peuvent vous aider à vous en sortir.

Le problème

Le problème que vous posez au recruteur est souvent bien moins avouable que ce qu’il vous prétend. La réalité est bien souvent qu’avec vos compétences vous risquez de bousculer l’ordre établi dans l’entreprise. Le refus peut notamment intervenir suite à l’entretien technique. En effet ceux qui les font passer sont ceux qui montrent à la direction qu’ils sont les meilleurs en se mettant en avant, mais la réalité est que ce sont rarement eux les « vrais » meilleurs sur le plan technique. Ce sont plutôt des imposteurs qui réussissent à se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas en s’attribuant les succès des autres et ainsi de suite, par exemple en prétendant qu’ils ont amené telle contribution à un projet Open-Source, et après vérification on peut constater que la contribution en question est au mieux très minime… quand elle existe. De manière générale les vrais bons répugnent à se mettre en avant car ils savent qu’ils peuvent avoir meilleur qu’eux, alors que les médiocres ont souvent une confiance démesurée en leurs capacités.

Mais revenons à nos moutons : ce qu’un imposteur veut éviter à tout prix est d’être démasqué, ce que les gens plus compétents que lui auront tôt fait de faire. Par conséquent il est dans son intérêt de vous écarter d’emblée.

Une autre possibilité qui revient en fait au même est qu’en étant vraiment compétent vous aurez envie d’améliorer les choses sur le projet de l’entreprise qui vous emploie, mais le faire risque d’incommoder un certain nombre de personnes. Aussi pour protéger l’ego de certains, souvent d’ailleurs de la personne en face de vous à l’entretien, on préfère ne pas vous embaucher.

L'imposteur, un Pinocchio déguisé

Astuce numéro 1 : réduisez votre CV

Votre CV long comme le bras et plein de certifications fait peur comme nous l’avons vu. Dès lors, et ce même si ça vous fait mal, il va falloir l’essorer. Votre certification Java 5 ? Enlevez-la, ce n’est plus pertinent. Votre parfaite maîtrise des EJB 2, idem ! Le tout est de ne faire apparaître que les compétences réellement pertinentes, et pas le reste.

De même si vous avez contribué à plusieurs projets Open Source n’en retenez qu’un ou deux, les plus significatifs. D’accord même comme ça vous continuerez à faire peur, mais déjà nettement moins. Et pour vos expériences n’hésitez pas à regrouper, quitte à parfois « mentir un peu ». Par exemple si vous étiez en SSII, que vous avez fait 2 ans chez un client A, 2 mois chez un client B puis 3 ans chez le client A vous pouvez directement indiquer 5 ans chez le client A. Il ne s’agit pas de bidonnage, mais plutôt d’omissions d’éléments non pertinents.

Une essoreuse

Astuce numéro 2 : ne vous dévoilez pas trop en entretien

Avec votre CV il est fort possible que l’entretien technique se résume à « ah oui quand même vous avez fait tout ça ». On vous fera peut-être passer un test technique écrit, et suivant comme vous le percevez si vous voulez le poste il peut être bon d’ajouter volontairement quelques bourdes. Il m’est arrivé de me faire recaler à un entretien parce que j’avais 100% à un test technique et que j’ai appris après par relations que la moyenne dans l’entreprise pour ce test était entre 40% et 65% de réussite à ce test. Et oui le test était réellement facile, il s’agissait d’un Coding Game. 😉

Le tout est une affaire de feeling : si vous voulez le poste ne vous dévoilez pas trop, maintenant si vous ne le voulez pas soyez transparent, ça fera gagner du temps à tout le monde. Et au moins vous ne serez pas déçu en entendant une quinzième fois la même rengaine comme quoi vous vous ennuierez dans le poste.

Bien évidemment pour le salaire ne vous attendez pas à des miracles, vous ne serez pas payé à votre niveau réel de compétences. C’est un fait hélas, les développeurs sont mal payés et même le PDG d’Alten le reconnaît. Cruelle ironie quand on sait qu’il a largement contribué à tirer vers le bas nos salaires ! Par contre par la suite ne vous gênez pas trop pour ne pas vraiment vous impliquer, quitte à jouer les caméléons. Au moins on vous laissera relativement tranquille, la pire situation étant d’être mal payé tout en étant le pompier de service pour tout une équipe…

Un rideau

Astuce numéro 3 : allez explorer des technos qui vous sont inconnues

Aller explorer des technos qui vous sont inconnues peut être aussi un bon moyen de vous épanouir dans votre nouveau job. Au moins vous aurez une phase d’apprentissage pendant laquelle on vous laissera plutôt tranquille, cf. astuce numéro 2, et vous augmentez vos chances d’être pris. Prenez un peu de temps à vous renseigner sur la techno au préalable quand même pour savoir de quoi elle parle. Pour le coup votre CV qui fait peur peut devenir un atout dans le sens où vous pourrez vite monter en compétences sur la techno. Par exemple si vous avez fait le tour de Java vous pouvez postuler dans une entreprise spécialisée en Scala ou en Kotlin. Et non si vous maîtrisez les bonnes pratiques de code ces langages ne sont pas franchement compliqués…

En bref…

Malgré votre CV qui fait peur tout n’est pas perdu. Ne faites pas l’erreur d’accepter un poste de management si vous voulez faire de la technique, car pour le coup vous ne toucherez plus au code et le management est un métier totalement différent. Le fait que vous soyiez bon sur le plan technique ne fait en aucun cas de vous un bon manager.

Essayez de vous faire passer pour un gars moyen si vous avez de garder plus de temps pour vous, même si ça peut être frustrant, ou allez vers des postes contenant des technos que vous ne maîtrisez pas pour avoir le plaisir d’apprendre de nouveau ! Avec l’expérience en se rend compte hélas que les missions Java/JEE sont à peu près toutes les mêmes, pas franchement enthousiasmantes… et comme dirait l’autre changement d’herbage réjouit les veaux.

Dernier point pour les employeurs : l’avantage de recruter quelqu’un avec un CV « qui fait peur » est justement de pouvoir assainir votre SI et de devenir plus compétitifs. À l’heure de la mondialisation c’est un plus non négligeable, après c’est à vous de voir…

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Julien
Moi c’est Julien, ingénieur en informatique avec quelques années d’expérience. Je suis tombé dans la marmite étant petit, mon père avait acheté un Apple – avant même ma naissance (oui ça date !). Et maintenant je me passionne essentiellement pour tout ce qui est du monde Java et du système, les OS open source en particulier.

Au quotidien, je suis devops, bref je fais du dév, je discute avec les opérationnels, et je fais du conseil auprès des clients.

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Rejoignez la discussion 2 Commentaires

  • John Potter dit :

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  • vex 3 dit :

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