Fanny est développeuse front-end reconvertie : on est allés à sa rencontre pour en savoir plus ☀️
Hello hello ! Aujourd’hui c’est Charlotte qui vous écrit et je suis contente de vous retrouver pour un nouvel article et plus particulièrement un article portrait ! Si vous êtes inscrit·e sur la plateforme en tant que développeur·se, vous avez peut-être déjà eu le bonheur d’avoir Martin, notre recruiter enthusiast, au téléphone. C’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Fanny, développeuse front-end en reconversion. Et vous le verrez dans cette interview, Fanny a un parcours de vie incroyable !
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Alors moi, c’est Fanny, je suis développeuse en reconversion professionnelle. J’ai connu plusieurs reconversions dans ma vie, je pense que j’aurai l’occasion d’en parler plus tard. Je suis devenue développeuse web dans un contexte de covid. J’avais de base un autre projet dans le massage (ce qui n’a rien à voir avec le développement). Mais avec le contexte sanitaire, j’ai pu le mettre à la poubelle. Donc quoi de mieux que le secteur du numérique quand on est confiné !
J’ai une formation littéraire : je suis diplômée d’une maîtrise en lettres et civilisation russe. J’ai aussi fait des études d’anthropologie. D’ailleurs, pour l’anecdote, c’est cette année-là, en 2001, où j’ai décidé d’arrêter ces études. Pendant un cours sur « le cours de l’oignon sur les marchés en Côte d’Ivoire », une personne déguisée en ninja (que je soupçonne être Michaël Youn, c’était l’époque du Morning Live), est arrivée dans l’amphithéâtre en criant dans un mégaphone et personne ne s’est interrompu.
Après ça, j’ai repris d’autres études, en art appliqué et autour des métiers du livre. J’ai toujours adoré les livres. Donc je me suis intéressée à toutes les étapes de la chaîne de production, de l’idée à l’impression, la reliure… Et le dessin, c’est un de mes intérêts spécifiques, j’ai toujours un carnet à portée de main.
Donc j’ai commencé ma vie professionnelle en tant qu’illustratrice et graphiste. J’ai fait ça pendant une dizaine d’années.
Je suis aussi passionnée de musique. J’ai fait du piano plus petite et vers mes 25 ans, j’ai acheté mon premier violoncelle. J’ai pris des cours et par des concours de circonstances, je me suis retrouvée sur scène, même si je n’aimais pas ça. Et je me suis même retrouvée en studio, pour un groupe de dark ambiant.
Arrivée à 35 ans, j’ai décidé de revenir dans le monde du salariat, avec comme idée d’apprendre le tatouage à visée correctrice, donc pour réparer les cicatrices. Cependant, je me suis rendue compte que c’était un métier difficile. Ça revenait à travailler avec du vivant altéré et blessé. Donc il y avait beaucoup de choses à apprendre. J’ai donc passé un CAP esthétique, pour apprendre les soins, mais j’ai aussi découvert le massage. Sauf que le massage, c’est un métier qui demande beaucoup d’énergie. Et à la fin, j’ai fait un burn-out. Et c’est ce burn-out qui a finalement amorcé plusieurs changements dans ma vie. Entreprendre une démarche thérapeutique, diagnostique et une nouvelle reconversion professionnelle, dans de meilleures conditions.
Le développement, c’est, comme tous mes intérêts spécifiques, quelque chose que j’ai construit en fonction d’un besoin. Là c’était de revenir dans le monde du travail et d’avoir une situation plus stable. C’est aussi de la curiosité : mes collègues designers me disaient de ne pas aller voir du côté de l’intégration et j’avais envie de savoir ce que c’était.
Comme je l’ai dit précédemment, j’ai été illustratrice et graphiste plus tôt dans ma vie. Donc de base, le web design, le graphisme intégré au web, ça me paraissait parfait. Je me suis aussi rendue compte que mes collègues graphistes et designers avaient une aversion pour le code, les langages JavaScript, … Donc ils se tournaient plus logiquement vers les interfaces graphiques. C’est comme ça que j’ai été voir du côté de l’intégration. Ça un côté magique, tu écris des trucs, il se passe autre chose et à la fin, tu construis toute une page ! Finalement, c’est un peu comme avec la musique, tu construis un morceau avec plein d’instruments.
J’ai choisi OpenClassroom parce que les cours étaient en distanciel. Ça m’a appris l’autonomie parce que la formation se fait à ton rythme, avec des sessions de mentorat une fois par semaine. Moi, ce format m’a convenu, car avant d’entreprendre ma reconversion, on m’a diagnostiqué un trouble du spectre autistique. Cette autonomie dans l’apprentissage, ça m’a permis d’apprivoiser cette nouvelle information. Donc là, je suis diplômée en tant que développeuse web.
Et actuellement, je recherche un job, donc j’ai entrepris de faire des jobs datings, pour avoir des contacts plus réels avec les RH.
Alors, j’en ai peu, mais dernièrement, j’ai ce petit projet que je développe en pair programming avec une développeuse back et Python et que je trouve rigolo. L’idée de base du projet, c’est de faire une jauge d’énergie pour gérer sa fatigue, donc très utile pour des gens comme moi. Et j’ai repris la théorie des cuillères. C’est une jauge pour la fatigue où l’on décide que, dans la journée, on a un certain nombre de cuillères. Une cuillère représente un point, comme dans les jeux vidéos. Et dans mon projet, j’ai décidé de le faire avec des petits pois, qu’on déplace d’une cosse à l’autre pour exprimer sa fatigue. À chaque déplacement, des messages apparaissent pour prévenir un trop-plein de fatigue.
Ce projet pourrait servir pour les RH et les équipes et permettre aux collaborateurs handicapés, notamment, de prendre en main l’évaluation de leur fatigue, mais aussi de le renseigner aux autres collaborateurs.
Mon job de rêve, ce serait un job où je fais des interfaces, de l’intégration, de la mise en forme, …
Et mon entreprise de rêve, c’est une entreprise où je ne suis pas obligée de jouer au babyfoot 😊. Où le projet est au centre et où le management va placer les collaborateurs là où sont leurs meilleures compétences. Et si il y a une opportunité de faire plusieurs choses, de la rédaction, du graphisme, du développement bien sûr, … c’est génial !
Et bien sûr, il faut un management bienveillant et la possibilité de faire une hybridation de poste, par rapport à mon handicap.
J’ai envie de leur dire que ce sera difficile, car hélas, le marché est en tension pour les devs plus expérimentés, mais le secteur est bouché pour les juniors. Cependant, ce n’est pas infaisable ! Moi, en ce moment, je suis à la recherche d’une alternance « développeuse Java Script / React » pour compléter les compétences requises sur un poste. Mais aussi pour rassurer les recruteurs et assurer une insertion dans le secteur pro pas à pas.
Il vous faudra aussi de l’énergie, de l’autonomie et de la persévérance. N’hésitez pas à demander de l’aide aussi, sinon vous n’y arriverez pas : vous ne risquez rien, à part un non, ou que ça marche ! Et osez chercher des ressources et restez informé sur le contexte professionnel.
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Un grand merci à Fanny pour cet échange très riche ! Si vous êtes recruteur·se, n’hésitez pas à aller discuter avec ce profil motivé et qui a soif d’apprendre ! Je vous invite également à aller voir son pitch vidéo pour « Adopte1Junior », qui complète bien cette interview écrite ✨
RDV également sur le portail junior pour retrouver les offres d’emplois qui y sont destinées. Et retrouvez les best-of du live en partenariat avec la GEN ici ✌️
Charlotte 🤠
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