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Hello à tous ✨ C’est Insaf qui vous écrit aujourd’hui et je suis très contente ! Vous le savez, sur le blog WeLoveDevs on aime parler de parcours de développeur expérimenté, de développeur junior ou même en reconversion ! Aujourd’hui, je vais vous présenter Sébastien. J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui pour faire son portrait parce que je trouvais son parcours hyper riche et intéressant. Je le remercie pour le moment extrêmement sympa qu’on a passé ☀️

Interview de Sébastien

Bonjour Sébastien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! Je m’appelle Sébastien de Beauffort, j’ai 31 ans, je suis belge, et en ce moment en Belgique, ce qui n’est pas toujours le cas 😃 Je suis développeur, je suppose que c’est pour ça que je suis là !

Portrait de développeur

J’ai lancé ou co-lancé sept start-ups jusqu’ici, ce qui fait de moi un sérial entrepreneur ! En ce moment, je suis également professeur puis ce que c’est l’objet de ma dernière start-up. Je donne cours dans plusieurs facultés.

Quel est ton parcours scolaire ? 

À la base, je suis un cancre, il faut le savoir. En secondaire, ce n’était pas brillant et dans le supérieur non plus. J’ai commencé en math physiques à l’UCL en unif belge, ensuite en ingénieur industriel à l’ECAM. En informatique, ça allait super bien, mais pour le reste, un peu moins. Après trois ans, j’ai encore changé pour me diriger vers l’informatique pure dans une école française qui s’appelle Supinfo. C’est là que j’ai eu un master en informatique. Une fois que je suis passé à Supinfo, mes études ont tout de suite beaucoup mieux fonctionné, ce qu’on y faisait m’intéressait réellement. À côté de ça, plusieurs facteurs ont aidé. Le premier, c’est la pédagogie assez différente, orienté projet. On le voit aujourd’hui avec pas mal de coding school.

Le second, c’est que comme les études coutait un peu cher, j’ai co-lancé ma première start-up, et tout ce que je voyais en cours, je l’appliquais directement.  C’est une edtech qui s’appelle Qwerteach, elle existe toujours, mais je n’y travaille plus. C’est une plate-forme de cours en ligne. En 2022, ça ne paraît pas super innovant, mais en 2012, ça l’était ! On a construit un système qui permettait au prof et aux étudiants de se retrouver pour des cours particuliers. En plus de ça, on a fait la même chose, mais en physique, ça s’appelait Azerteach.

Tu as reçu le premier prix pour votre start-up « Qwerteach » du concours de start-up du centre d’innovation de Microsoft à Bruxelles. Est-ce que tu en es fier ? 

On a eu la chance de participer au concours de start-up du MIC qui à l’époque s’appelait Microsoft innovation center. Et on a gagné, c’est ce qui nous a permis de nous lancer, on a été coacher par les équipes Microsoft. C’était vraiment sur le côté entrepreneuriat et comment lancer une start-up. Ils nous ont aussi accompagnés dans notre transformation cloud, et en 2013 le cloud, c’était assez innovant, c’était le début.  Avec Qwerteach, on était un peu tôt sur le marché, mais on le savait. C’était un risque à prendre, mais là on a eu une bonne intuition.

Portrait de développeur

J’ai vu que tu es ou a été à la tête de plusieurs start-ups, comment as-tu fait pour en arriver là ? 

Déjà, il y a beaucoup de start-up dans lesquelles je ne bosse plus aujourd’hui. 

J’ai co-lancé deux start-ups pour financer mon master. La première, c’était Qwerteach. Et la deuxième, c’est Bamsell, un réseau social de vente en ligne. C’est une marketplace, sauf qu’au milieu, il y avait une personne qui pouvait recommander et cette personne touchait des commissions. 

En parallèle, avec cette même équipe, on a lancé une boite dans le paintball. On faisait des vidéos et on avait une page Facebook avec 80 000 followers. Dis comme ça, ça ne parait pas beaucoup, mais dans le marché du paintball, qui représente environ 1 million de personnes, ce n’est pas si mal. On était numéro 1 dans les vues de vidéos et on était l’équipe la plus sponsorisée du monde dans le paintball. C’était génial de faire du sport, d’en faire une start-up, et de voyager dans toute l’Europe pour jouer. On a fait cette start-up pour amener les partenaires du paintball sur la plateforme de vente en ligne. C’est toujours le problème sur les marketplace, il faut amener des clients, il faut les vendeurs et les acheteurs. Ce projet s’est arrêté quelques mois après mon master.

Pendant mon master également, j’ai eu une expérience qui va peut-être plus te parler à toi, qui est en étude de journalisme, j’ai participé au journal “Le Courrier du Maghreb et de l’Orient”. C’est un journal à destination des professionnels spécialisé sur le monde Arabe. On essayait d’avoir des avis d’un peu tout le monde, certains articles sont très durs et les avis vraiment divergents. Le journal a vraiment eu une grande époque où on avait une grande audience.

Après mon master, j’ai travaillé deux ans en tant que consultant dans une entreprise qui s’appelle Wemanity, c’est une boite française, mais qui est aussi bien connu en Belgique. C’est une société spécialisée en transformation agile, mais ils ont quand même un pôle tech ou ils fournissent des consultants et des développeurs, ils m’ont envoyé pendant deux ans en mission pour Zurich Insurance. J’y ai commencé en tant que développeur et je suis devenue tech lead. J’ai beaucoup appris et Wemanity m’a aidé à avoir un très bon niveau de développement, c’était une des choses que j’espérais en allant là-bas. Ils avaient une politique ou il y avait énormément de training et de nowledge sharing, donc j’ai vraiment appris à coder proprement. C’était intéressant. C’est à Zurich Insurance que j’ai découvert mon langage préféré, le .net, encore aujourd’hui c’est celui que je préfère. 

Ensuite, en septembre 2019, j’ai commencé à réfléchir à l’idée de lancer une start-up. En janvier 2020, j’ai annoncé à Wemanity que j’allais les quitter. La start-up qu’on voulait lancer consistait à envoyer des étudiants faire leur stage à l’international. On avait prévu le lancement en mars 2020. Sauf que, il y a quelque chose qu’on n’avait pas prédit, c’est la covid. Avec mon associé, on donnait déjà des cours dans des universités, lui en Inde, moi en Belgique et en Chine. On a décidé de continuer pour gagner un peu de sous le temps que la start-up démarre. En plus, ça nous permettait d’atteindre notre public cible, les étudiants. Finalement, donner des cours nous plaisait tellement qu’on a lancé Tonic Teaching, et on s’est développé à l’international. 

En juin 2021, on a décidé de lancer HOPE, Higher Opportunities for People through Education. C’est une entreprise à but sociale, on fait la même chose que chez Tonic Teaching mais pour les réfugiés. Humainement, c’est vraiment chouette, on a une chouette équipe. 

Enfin, ma dernière mission du moment, c’est de la consultance pour les Nations Unis. Je travaille pour l’Union Internationale des Télécommunications, qui est la plus vieille agence des Nations Unis. J’ai construit la stratégie de communication pour le développement de IEN qui est un réseau autour de l’entrepreneuriat dans le monde arabe.  C’était une mission assez chouette.

Aujourd’hui, tu es formateur, c’est important pour toi de transmettre ton savoir ?

J’adore apprendre. Cette envie de partager mon savoir vient de là. Le fait d’avoir été mauvais à l’école m’aide beaucoup aussi, j’ai une certaine compréhension de pourquoi ça ne va pas et pourquoi ça ne marche pas pour certains étudiants. Je mets mon expérience à profit et j’essaie d’appliquer ce que j’aurais aimé qu’on applique pour moi quelques années avant. Un étudiant, c’est un peu comme un morceau de code, c’est la même chose que de chercher un bug afin de le fixer pour tout débloquer ! L’éducation, c’est une valeur de base que j’ai décidé de défendre. Une des grandes différences entre deux personnes dans le monde, c’est l’éducation qu’elle a reçu et ça impacte dans les chances et les opportunités qu’on a.

Comment fais-tu pour gérer la balance vie pro / vie perso en faisant autant de chose à la fois ? 

C’est vrai que ce n’est pas toujours facile. On pense que les débuts, au moment où ça ne marche pas encore, ce sont les périodes les plus difficiles. Mais en réalité, c’est plus compliqué quand ça marche, c’est là qu’il faut assurer et assumer.

C’est vrai qu’être entrepreneur, c’est un choix de vie et il faut se lancer que si on sait qu’on peut se le permettre. Il faut en faire plus que dans un job classique.

L’enjeu, c’est d’essayer de créer une séparation franche dans sa tête avec les moments où on est au boulot et les moments où on n’y est pas. Il faut savoir les laisser les problèmes de la journée au travail. 

J’ai de la chance, je dors moins que la moyenne donc ça aussi ça aide à mieux gérer son temps et sa journée !

Que conseillerais-tu à des développeurs juniors ? 

Il faut que vous trouviez ce qui vous intéresse. Aujourd’hui en tant que développeur, on peut tout faire, le monde est à vous ! Toute entreprise a besoin de développeur, tous les domaines ont besoin de développeur. 

Privilégiez, en étant junior, des entreprises où vous allez apprendre, c’est important. Il ne faut pas s’emporter dans de vieilles technos et des entreprises ou on ne vous apprend rien. Et toujours se retrouver dans des équipes de développeurs, le pire, c’est de coder seul !

Vous pouvez faire du TDD aussi, ça va vous aider à augmenter la qualité de votre code, et vous donner des automatismes. 

Puis pour ceux qui veulent être entrepreneur, n’hésitez pas. Il faut se lancer, vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux et nous poser des questions à ce sujet, on est très ouverts à la discussion.

Un dernier mot ? 

Merci pour cette interview ! On a passé un bon moment !

 

 

Comme je l’ai dit en intro, chez WeLoveDevs, on aime beaucoup parler de parcours de développeur. Et on en a déjà écrit plusieurs 👉🏻 c’est ici !

Si cette catégorie d’article vous intéresse, je vous intéresse à regarder ce Best-of Live. Damien a reçu Jessica, une développeuse qui nous a parlé de son expérience et de son parcours en reconversion !

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