Le portrait de Yann Tavernier fait partie d’une série de portrait appelée « Parcours Typiques de Développeurs atypiques ». Découvrez tout le mois de septembre, sur le blog de WeLoveDevs, une vingtaine de portraits différents illustrant le buissonnement du parcours de carrière des développeurs.
Après le BAC, j’entame une première année d’école d’ingénieur, mais à l’époque ça ne me plaît pas spécialement.
J’avais besoin de “voir plus large” et je suis entré en DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet (ça ne s’appelait pas comme ça avant, mais ce nom est plus parlant). Le gros avantage de ce DUT, c’est la pluridisciplinarité : de la programmation, de l’art, de la communication, du réseau, de l’infographie 2D et 3D, etc.). Ça permet donc de voir plein de choses et de pouvoir choisir dans quelle voie s’orienter.
En 2010, j’enchaîne sur une Licence Sécurité Informatique; qui était un des aspects qui manquait en DUT. Je suis entré chez Idées-3Com en tant que Développeur d’application 3D en stage de fin d’étude (pas grand chose à voir avec la sécurité mais c’était une opportunité très cool 😄).
Je signe mon premier CDI en 2011 chez Idées-3Com, je fais pas mal de Unity3D, je joue avec la Réalité Augmentée, la Kinnect, on travaille avec le Louvres-Lens… Bref, des projets très variés, de l’amusement, de l’innovation et une très bonne équipe ! Mais… il y a un mais. Au fil du temps, je commence à ne plus trouver de sens à ce que je fais, je ne me sens pas “utile” pour les gens.
Je décide alors, en 2013, de faire un Master Logistique et Transports en alternance. Pourquoi ce choix ? Ma région (Hauts-de-France) est un hub logistique et donc un bassin d’emploi. C’est un secteur très dynamique qui est perpétuellement challengé (livrer vite, au bon endroit et pour pas cher). Je me disais que sortir avec une double casquette Informatique et Logistique serait forcément un point différenciant de mon profil.
En sortie de Master en 2015, on me propose un peu par hasard de revenir dans le Dev. Opportunité que je saisis directement car l’aspect technique me manquait. Depuis, je suis et reste développeur 😋. J’ai eu l’opportunité de passer par des ESN avec des missions très enrichissantes. Je suis chez QIMA depuis 2019 où j’ai eu l’opportunité d’explorer de nouveaux domaines (Angular, Kubernetes, …).
Et je démarre une nouvelle aventure début Octobre avec Gravitee.io !
Pour le moment, oui ! Je fais un métier que j’aime et avec un très gros esprit de communauté. J’ai rencontré des gens au top, que ce soit techniquement ou sur les aspects du quotidien.
Je sais m’adapter ! Ce parcours m’a permis de voir différents types d’équipe, différents besoins métiers, différentes technos, différents domaines d’activité… Je pense que ça a éveillé ma curiosité et mon envie de bien faire en arrivant sur un nouveau projet.
Qu’il n’hésite pas, mais que ça reste réfléchi. J’ai été très chanceux au niveau des opportunités que j’ai eu, et j’ai pu rejoindre une entreprise qui avait les ressources pour m’accompagner sur ma “requalification”. Est-ce que de telles opportunités existent encore maintenant, ou existeront dans 2, 4, 5 ans ?
Je ne parlerai pas de “courage”, je trouve le mot un peu fort. Le plus gros obstacle à surmonter est le manque de légitimité que j’ai pu ressentir en arrivant dans des équipes de personnes qui avaient fait toutes leurs études et expérience en info. Bien sur, ce problème se corrige avec le temps et l’expérience. Je pense aussi que cet obstacle a été une source de motivation pour travailler un peu plus et combler certaines lacunes, et j’en ai encore beaucoup 😆
Elles l’ont toutes été, mais celle avec l’équipe de QIMA a été la plus stimulante, avec un bon supplément de challenge. Je suis passé d’un rôle purement Backend à quelque chose qui ressemble plus à du Full-stack, une bonne pincée d’Ops, des communications en anglais avec les bureaux d’Asie, bref, un enrichissement tech et humain !
Quand j’ai quitté le développement d’application 3D pour partir dans le domaine du transport, mes premiers contacts avec les chauffeurs routiers de l’est ont été assez dépaysants 🚚 !
J’ai été contacté par une ESN qui m’a expliqué qu’ils recrutaient des Bac+5 pour les former au métier de dev. Comme j’avais déjà une expérience du développement, ça me permettait de remettre le pieds à l’étrier et me former à la techno utilisée par la boîte. J’ai toujours codé, même pendant mon Master non-informatique. Je voyais là une belle opportunité de faire ce qui me plaît et revenir dans ce monde là.
Aucun frein à ce changement de situation. Il y avait plutôt de l’incompréhension due à “l’incohérence” de mon parcours universitaire, mais au final, tant que je fais ce qui me plaît ça n’a posé aucun soucis.
Je suis très satisfait de mon parcours et très content d’en être arrivé là (et de pouvoir aller plus loin 😋).
Je conserve ce syndrome de l’imposteur constamment, donc je m’auto-challenge toujours pour essayer d’être au niveau (comme tous les devs au final).
Je sais aussi que c’est une opportunité quand je vois les gens qui ne sont pas dans l’informatique, qui ont du mal au quotidien et qui ne rencontrent pas les facilités que nous avons dans notre petite bulle (marché du travail, formation, communauté).
En rejoignant la logistique et le transport, je voyais un gros potentiel au niveau de la région du Nord car c’est un peu le carrefour de l’Europe. Je me suis dit que diversifier mon profil avec une double compétence informatique et logistique pouvait être un atout et me différencier des autres profils. A cette époque, j’avais besoin de m’ouvrir les chakras et de voir autre chose, donc je suis parti dans cette voie.
Pendant mon master, je me suis rendu compte que ce qui m’éclatais le plus quand j’étais au boulot, c’était de coder. Il était donc logique que je retourne vers ce monde là par la suite.
J’en ai un peu parlé dans une autre question, mais oui, totalement. Il m’a manqué certains fondamentaux au début, donc il y a toujours un petit sentiment de gêne quand on rate quelque qui paraît évident pour tout le monde. Mais encore une fois, c’est ce genre d’événements qui pousse à apprendre et à rattraper le retard.
Je ne trouve pas ça difficile. Ça génère pas mal de questions et de curiosité, donc les entretiens durent longtemps 😁. Je trouve que les recruteurs de notre domaine ont l’esprit assez ouvert (ceux que j’ai rencontré en tout cas). J’explique juste mon parcours en raison de la situation et de l’état d’esprit au moment de faire ces choix, et c’est toujours très bien reçu.
J’ai toujours eu l’occasion de coder, que ce soit sur des petits projets perso ou même pendant mon alternance dans le transport (c’était du VBA mais chut!), donc je n’ai jamais eu cette peur. Du coup non ! Je trouve qu’avec le temps on trouve de plus en plus de contenu pour aller plus loin. Il faut juste oser, s’y remettre, et ça passe !
Mis à part la frustration sur certains petits loupés, ça ne pique pas du tout au contraire ! Ça fait plaisir d’avoir un métier qui me challenge tous les jours et dans une bonne ambiance.
Continuons la conversation sur notre page Linkedin ! Nous avons préparé une émission en live pour échanger autour de ces portraits, avec 8 intervenants 💙
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