Il existe de nombreux types de sociétés qui emploient des développeur, que ce soient les éditeurs de logiciels, les SSII ESN, les web agencies et bien d’autres. Cependant il n’est pas toujours facile d’y voir clair dans cette jungle.
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Tout d’abord une constante reviendra quelque soit le type d’entreprise que vous retenez. En France l’informatique est vue comme un centre de coûts et non quelque choses qui rapporte… y compris dans les boîtes dont c’est le coeur de métier ! Dans ces dernières les commerciaux sont reconnus comme ceux qui rapportent, pas les informaticiens. Ca a les implications suivantes :
– Des salaires généralement inférieurs à ceux d’autres professions intellectuelles.
– Une tendance à la mauvaise considération des informaticiens, vu qu’ils coûtent cher…
– Une tendance à l’offshore également mais sans y mettre les moyens, ce qui fait que nombre d’entreprises en reviennent après quelques années.
Après cet aparté, revenons à nos moutons en passant en revue les principaux types d’entreprises.
SSII, euh pardon les ESN. Leur réputation est connue depuis bien longtemps même si certaines sortent clairement du lot. On a notamment évoqué le sujet du recrutement dans ces entreprises aussi on ne va pas revenir dessus. Mais dans bien des cas le surnom de « marchands de viande » n’est pas usurpé.
Un truc bien rigolo est que ces entreprises ont si mauvaise réputation que certaines se présentent comme « sociétés de conseil » ou « cabinets de conseil ». En fait c’est la même chose, mais bon, autant prendre les gens pour des abrutis jusqu’au bout… 😀
Ces entreprises ont quelques avantages sur les clients finaux, il faut le reconnaître, dont les suivants :
– Quand une mission vous soûle il est plus simple d’en sortir que si vous étiez interne. Dans certains cas ça passera néanmoins par la case changement de SSII.
– En tant qu’externe on ne vous demandera pas de vous impliquer au maximum. Notamment il est relativement simple de ne pas faire d’heures sup’ à outrance. Remarquez vous vous en moquez, les internalisations se font de plus en plus rares.
– De même vous avez de bonnes chances de passer au travers de nombreuse réunions totalement inutiles, et ne serez pas trop influencé par la politique interne. Vous serez là pour faire votre travail, point à la ligne, pas nécessaire de lécher les bottes du chef même si certains le font hélas.
Bon la liste des inconvénients, tout le monde la connaît. On va néanmoins citer les principaux :
– Interprétation très particulière du code du travail. Ces entreprises sont très fréquemment dans une situation très limite légalement, en particulier avec la régie.
– Très difficile d’obtenir des augmentations. On ne fait pas carrière dans nombre de ces entreprises.
– La convention Syntec, qui bien qu’elle ait quelques avantages généralement non appliqués par les SSII, est quand même bien moins intéressantes que d’autres comme celle des banques. Néanmoins il vous faudra bien la maîtriser si vous voulez l’utiliser à votre avantage.
– Les nombreux abus en général, dont le fait que ce soit quelqu’un qui ne soit pas du métier qui vous évalue.
En fait il y a plusieurs types de profils que ce genre d’entreprise peut intéresser :
– Les juniors, car il n’y a pratiquement que ces sociétés qui les embauchent.
– Les seniors qui sont utilisés comme Supermen. Ca ne concerne pas tout le monde, mais ceux-ci prennent dix fois plus de pression que les autres. Pour eux le fait d’être externe fera baisser la pression, car l’avantage d’être reconnu comme tel fait que si ça vous ennuie vous aurez bien plus de facilités pour changer. Et comme les entreprises sont demandeuses de ce genre de profil… (pas trop quand même, parce qu’ils ont tendance à voir ce qui ne va pas et mettre en lumière l’incompétence des autres…)
– Ceux qui aiment voir différents environnement sans avoir besoin de changer d’employeur à chaque fois, même s’il est vrai que dans nombre de SSII tant que le client ne se plaint pas on vous laisse là où vous êtes…
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Passons en revue les avantages et inconvénients.
Les avantages de ce type de structure sont :
– Une possibilité de travailler sur des projets relativement variés, même si ceux-ci le sont moins qu’en SSII.
– Pour ceux qui aiment, la stimulation des projets au forfait.
– La possibilité d’évoluer dans ces entreprises, car finalement vous êtes interne.
– Vous n’êtes pas évalué par un commercial…
Ces structures présentent également de nombreux inconvénients parmi lesquels :
– Une pression très élevée et de nombreuses heures de travail supplémentaires souvent pas payées car on vous dira que vous êtes cadre, même si c’est souvent illégal… En effet à moins d’avoir un rang 3.x au sens Syntec et la paie qui va avec vous n’êtes pas au forfait jours et donc vous pouvez prétendre à une compensation pour ce temps travaillé.
– Le peu de variété technique. Souvent vous travaillerez avec les mêmes outils quels que soient les clients, et le même framework interne souvent développé à la rache.
– Si vous êtes vraiment bon vous ne progresserez pas, cf. ma remarque plus bas sur les éditeurs.
– La convention Syntec mais ça c’est pour tout le secteur, hélas…
De manière générale les gens qui ont envie de travailler toujours au même endroit et qui aiment être stimulés par des deadlines pas forcément réalistes chercheront ce genre d’entreprise. Néanmoins ça ne durera qu’un temps, et même s’il est possible d’y évoluer, ça paraît plus tendu d’y faire carrière en raison de la charge de travail et de la pression constante.
Ces structures présentent les avantages suivants :
– Vous êtes interne, ce qui signifie que vous bénéficiez d’un lieu de travail fixe.
– Vous travaillez sur une application que vous finissez par bien connaître.
– Globalement vous n’aurez pas la pression du forfait, bien que certaines deadlines puissent être irréalistes.
Tout n’est pas rose chez les éditeurs de logiciels. Vous aurez notamment à subir les inconvénients suivants :
– Vous subirez de plein fouet la politique interne. Si l’ambiance est bien, ça va, par contre si elle est moisie…
Vous aurez souvent à travailler avec le framework interne, pas forcément très bien développé. Bref pour ceux d’entre vous qui aiment le code propre il vaudra mieux que vous mettez à ce moment-là des lunettes noires. En effet il vaut mieux éviter de refactorer du code sans avoir l’aval d’un chef, sinon vous risquez de vous attirer les foudres de vos collègues. Et ce sera pire si vous cassez quelque chose à l’occasion de ce refactoring, ce qui pourrait très bien arriver… En effet les applications qui fonctionnent par coïncidence sont légion, hélas…
– Si vous êtes vraiment bon vous ne progresserez pas, car vous seriez trop difficile à remplacer. On explique plus en détails le sujet ici. Le pire est que ça vous desservira aussi sur le plan salarial, comme quoi le travail bien fait ne paie pas. :'(
– La convention Syntec, encore elle… bien que dans de rares cas vous puissiez y échapper, ça dépend de l’historique de l’entreprise.
– Il peut être parfois difficile de changer de projet, tout dépend de la boîte et de si vous êtes vraiment bon. Dans le deuxième cas les chances s’amenuisent vraiment car votre chef de projet fera tout pour vous garder.
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Les juniors seront rarement acceptés directement chez les éditeurs de logiciels, sauf s’ils ont fait leur stage de fin d’études dans la même entreprise. Dès lors ce type d’entreprise concernera davantage les seniors, en sachant que si vous avez eu le rôle de Superman vous allez vraiment souffrir.
En effet on vous demandera d’être de toutes les situations d’urgence surtout pour des choses dont vous n’êtes pas responsable, et vous aller manger dix fois plus que vos collègues. Et si vous ne parvenez pas à corriger le souci tout le monde vous en voudra à vous, et pas au responsable de la situation. Donc si vous êtes dans ce cas veillez à bien négocier votre salaire, au minimum 10k de plus car il faut voir la pression que vous aurez en retour. Et si l’entreprise refuse, ce qui a de bonnes chances d’être le cas, passez votre chemin, ce n’est pas la peine de vous abîmer la santé là-dessus.
Les sociétés utilisatrices sont des entreprises dont l’informatique n’est pas le coeur de métier, mais qui font appel à des développeurs pour certains besoins spécifiques. Les banques sont les plus grosses dans ce cas.
Il est nettement plus difficile d’y rentrer que pour les autres, et par ailleurs pour le coup vous serez vraiment considéré comme quelqu’un qui coûte plutôt que quelqu’un qui rapporte. Attendez-vous à vous battre ne serait-ce que pour avoir de l’équipement un minimum potable pour travailler. Vous me direz, dans d’autres entreprises c’est pareil. Oui mais là c’est pire : entre les négociations pour obtenir 200 Mo d’espace disque ou le SVN qui tombe trois matinées par semaine parce que ce n’est pas prioritaire, bon voilà quoi…
A noter également que la tendance est à l’externalisation des services informatiques dans ce genre d’entreprise. Ainsi si vous êtes interne on peut gentiment vous pousser à passer dans la SSII de l’entreprise qui elle est sous convention Syntec avec des avantages bien inférieurs. C’est le cas notamment avec Areva/Euriware (racheté depuis), Orange/Orange Business Services et bien d’autres. Tout ceci montre bien à quel point la pénurie d’informaticiens est du flan complet : s’il y avait vraiment pénurie ce genre de chose n’arriverait pas. Les bas salaires dans le secteur le montrent également, et pour info le taux de chômage des informaticiens se situerait plutôt à 10%, soit la moyenne nationale.
Les avantages de ces structures sont les suivants :
– Emploi à vie ou presque. C’est à dire que vous pouvez être victime d’une crise économique grave ou d’une décision d’externalisation des services informatiques, mais en dehors de ça c’est tranquille.
– Des avantages en nature souvent conséquents : un vrai CE, plus de congés, et ainsi de suite.
– Vous pouvez travailler sur de très nombreux projets internes, notamment dans les banques.
– Les horaires souvent assez tranquilles, quoi qu’à ce niveau ça dépend.
Tout n’est pas rose dans ces sociétés, loin de là. Parmi les inconvénients on pourra citer :
– L’environnement n’est pas forcément motivant. Entre l’infra franchement à la ramasse qui vous empêche de travailler et les projets démotivants et mal codés, bon voilà quoi.
– Ces entreprises fonctionnent souvent en vase clos, ce qui fait qu’à long terme vous ne valez plus rien sur le marché du travail en y restant. Tout va bien tant que ça se passe bien dans l’entreprise, mais en cas de licenciement…
– A vous les réunions jusqu’à pas d’heure, et la politique souvent bien pire que chez les éditeurs de logiciels.
– Bien souvent dans ce genre d’entreprise on vous poussera à passer chef. Le développement c’est pour les prestas, les louzeurs quoi. Vous êtes un ouinneur donc vous n’avez pas besoin de vous abaisser à ça. Et je plaisante à peine sur le ton.
– Vous êtes vraiment considéré comme un centre de coûts, autrement dit attendez-vous à passer en toute dernière position quand il s’agira d’investir quelque part.
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Les personnes qui vont dans ce type de sociétés sont souvent ceux qui ont quelques années d’ancienneté et qui veulent se poser quelque part. Souvent c’est un peu la planque, en espérant que ça le reste.
Il y a de nombreuses possibilités en tant que développeur, suivant votre profil. Ce qui compte c’est avant tout de chercher l’entreprise qui vous convient en fonction de ce que vous voulez faire. L’entreprise parfaite n’existe pas, à vous de peser le pour et le contre de chaque société.
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Julien
Moi c’est Julien, ingénieur en informatique avec quelques années d’expérience. Je suis tombé dans la marmite étant petit, mon père avait acheté un Apple – avant même ma naissance (oui ça date !). Et maintenant je me passionne essentiellement pour tout ce qui est du monde Java et du système, les OS open source en particulier.
Au quotidien, je suis devops, bref je fais du dév, je discute avec les opérationnels, et je fais du conseil auprès des clients.
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Bonjour,
Le plus important pour les développeurs est de trouver des opportunités challengeantes techniquement parlant et tout cela dans un environnement technique au top. Ceci est un exemple parmi d’autre, pour en avoir d’autres, je vous invite à consulter cet article par Easy Partner sur ce que veulent les développeurs :
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