De plus en plus les entreprises recherchent des gens moyens dans leur domaine. Il faut éviter les gens compétents car ceux-ci ont tendance à remettre en cause les organisations, or une telle remise en cause déplaît car elle touche aux jeux de pouvoirs. Mais alors, comment survivre dans ces conditions en étant compétent(e) ?
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Autrement dit si vous êtes identifié comme compétent par votre hiérarque, il y a de bonnes chances que celui-ci fasse son possible justement pour vous garder… tout en évitant que ça se sache. Parmi les techniques habituelles, on trouvera notamment le dénigrement de personnes auprès d’autres chefs, voire dans certains cas le harcèlement. Car contrairement à ce qu’on pourrait croire dans bien des cas les victimes de harcèlement professionnel sont justement des personnes vraiment compétentes !
Ainsi vous pourriez risquer de vous retrouver à faire tourner la boutique sans jamais récupérer les fruits de votre travail, voire même en en étant victime. Cela peut notamment se traduire par le fait de ne jamais être augmenté(e), être victime de vexations justement de façon à vous faire sentir mal et vous retirer toute vélléité de vous affirmer.
En entreprise ils se trouveront bien souvent à être nettement plus compétents que la moyenne, sans pour autant ni en avoir conscience ni chercher la moindre compétition. Ces caractéristiques feront que d’un côté les entreprises ne les pourront les mettre dans aucune case, ce qu’elles détestent, et en prime ils peuvent (bien involontairement) blesser les autres du fait justement de leur absence de conscience de leurs vraies compétences.
Tout ceci fait donc d’eux les candidats idéaux à la fois pour remettre en cause certaines choses en vigueur dans les entreprises ou sur des projets, ce qui risque dans certains cas de mettre les collègues face à leur incompétence, tout en étant perçus par ces mêmes collègues comme des concurrents extrêmement dangereux.
Dans la même veine le jour où il y a une urgence à 18h30 et que tout le monde est sur le départ, vous compris, c’est toujours sur vous que la chose retombera. Et à vous les soirées jusqu’à 2h du matin à cause d’un tocard de collègue qui a fait les choses à moitié et dont vous êtes obligé de réparer les erreurs, bref vous vous retrouvez à mi-chemin entre pigeon et pompier, une situation à s’en arracher les cheveux.
Enfin, pour compléter le tableau, étant donné que vous avez fait la plupart du travail des autres, souvent contraint et forcé, si jamais vous veniez à casser quelque chose dans l’application c’est directement vous qu’on accuserait. Eh oui les autres se reposant entièrement sur vous, il ne risquent pas de casser grand chose… Au final, vous serez aussi un très bon candidat au burn-out qu’on n’hésitera pas à désigner comme le faible de l’histoire…
De même si vous constatez que le travail que vous faites est nettement plus qualitatif que la moyenne prenez l’habitude ici et là de laisser des coquilles. Vous me direz que ça vous gêne du point de vue de l’éthique, ce qui peut se comprendre. Mais en toute honnêteté, vous pensez réellement que les collègues qui viennent vous voir ont une éthique ?
Veillez à ne pas trop vous impliquer, car sinon vous serez forcé de voir les failles du système et de tenter de les corriger, ce qui déplaît comme vu plus haut. Comme disait un collègue un peu désabusé : « Avant quand je m’impliquais tout le monde se plaignait de moi, maintenant que je ne m’implique plus tout le monde est content ». En d’autres termes vous en faites moins, vous êtes mieux considéré et en prime vous gagnez en qualité de vie. Paradoxal non ?
Dernier point et pas des moindres : une fois que vous êtes identifié comme compétent c’est hélas trop tard pour vous. Il vous faudra changer d’organisation pour pouvoir vous cacher. Désolé, c’est la vie. C’est d’ailleurs pour ça qu’un certain nombre de gens vraiment compétents ont tendance à changer très souvent de travail, justement pour alléger la pression qui pèse sur leurs épaules.
Si vous pensiez que le bon travail était récompensé eh bien désolé, vous vous êtes mis le doigt dans l’oeil bien profondément. On pourrait même vous attribuer le titre de pigeon de l’année tant dans certaines organisations la qualité du travail importe peu.
La réalité est que le monde du travail est un monde d’esbrouffe où ce qui est vraiment reconnu est l’action de cirer les pompes de son supérieur. C’est triste à dire mais c’est un constat que je suis loin d’être le seul à faire. On pourra citer de nombreux témoignages sur le sujet, et les histoires de travailleurs consciencieux qui se font spolier leur travail par des collègues peu scrupuleux sont hélas légion. En d’autres termes apprenez à vous protéger de ceci, prenez du recul, et vous verrez, tout ira mieux.
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Julien
Moi c’est Julien, ingénieur en informatique avec quelques années d’expérience. Je suis tombé dans la marmite étant petit, mon père avait acheté un Apple – avant même ma naissance (oui ça date !). Et maintenant je me passionne essentiellement pour tout ce qui est du monde Java et du système, les OS open source en particulier.
Au quotidien, je suis devops, bref je fais du dév, je discute avec les opérationnels, et je fais du conseil auprès des clients.
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