Bonjour à tout.e.s ! Je suis Marine, j’ai 23 ans. Je suis actuellement en Bachelor Technicien Audiovisuel Réalisateur à l’Eicar. Depuis octobre, je suis chargée de communication en alternance au sein de la 3W Academy. Comme beaucoup, je suis en télétravail depuis le confinement, et je le vis plutôt bien !
Mais aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de moi, car ma mission est de donner la parole aux apprenants en alternance à la 3W Academy. Comment ont-ils vécu leur intégration si elle s’est passée à distance? Arrivent-ils à garder le cap en télétravaillant de chez eux pour leur entreprise ? Sont-ils toujours motivés par leur futur métier ? Bienvenue dans notre Rendez-Vous en Bureaux Inconnus !
Des étudiants qui croulent sous le travail 🤓
D’abord, je ne vous cache pas que pour trouver des alternants dans la possibilité de me répondre, cela n’a pas été si simple. Et tant mieux ! Nos apprenants sont tous très occupés; ce qui signifie que leur entreprise leur confie des missions à responsabilité, même en télétravail. Heureusement, j’ai tout de même réussi à m’entretenir avec deux d’entre eux inscrits en formation Full stack Développeur pour un an.
Confinement oblige, nos rencontres se sont faites sur Zoom. Un moyen pour moi de rentrer un peu dans leur intimité, malgré la distance.
Mathieu, 25 ans, est le premier que j’ai rencontré. Il m’a donné rendez-vous à 18h, un moment de sa journée où il peut être “tranquille”. En réalité, pour un étudiant, ses journées sont assez particulières : l’alternant est jeune papa ! Alors pour assurer son travail quotidien, il lui faut une très bonne organisation et pas mal d’énergie. Lors de ses semaines normalement en entreprise, il se réveille à 7h et finit parfois à… 2h du matin !
La matinée, il est majoritairement concentré sur sa fille, il doit s’occuper d’elle et ne travaille pas à proprement parler. Il se documente, pose des questions en amont à son tuteur pour le travail qu’il effectuera plus tard dans la journée. Dès que sa femme rentre de son travail, il peut se consacrer pleinement au sien. Des journées très chargées, d’autant que depuis le début de son alternance, on lui confie pas mal de missions au sein de son entreprise d’achat/revente de nom de domaine.
Son organisation n’a pas grand chose à voir avec celle de Mathieu. Il passe ses journées dans son studio de 30m2, tout seul. Mais figurez-vous que ça lui convient plutôt bien ! Le seul inconvénient qu’il y voit ? La difficile séparation entre vie privée et vie pro. S’il déjeune dans sa cuisine, il regarde ses mails. La frontière entre le travail et son quotidien personnel est très fine. Alors pour la réinstaurer, il se fixe des contraintes : il s’oblige par exemple à s’habiller chaque jour, et à ne pas rester en pyjama ! Entre ses tâches du matin, il prend un café, et sort dehors pour le boire, histoire de marquer un vrai temps de pause. Il prend son déjeuner à emporter, ce qui lui permet de prendre l’air. Bref, ses journées sont rythmées par des rituels qui rappellent la vie en entreprise.
Le télétravail ronge-t-il la communication ? 🔇
Alors, pour Nathan, l’intégration dans son entreprise ne s’est pas faite durant le confinement. Il échange quotidiennement avec ses collègues qu’il connaissait déjà. Il y a au moins un jour dans la semaine où ils travaillent ensemble, et ils sont tous très disponibles au téléphone. On peut dire qu’ils sont bien rodés. Ils s’appellent 15 min par jour, même s’il n’y a pas toujours quelque chose de particulier à débriefer, juste pour parler ! Cela favorise vraiment la sociabilité. Il y a une réelle relation de confiance au sein de son entreprise, et il ne se sent pas surveillé. Et en télétravail, la confiance est primordiale.
Le jeune papa s’est donc déplacé dans les locaux de son nouveau lieu de travail, pour débuter sa première semaine d’insertion. Habitant à Troyes – à 6h de train de son entreprise qui se situe à Clermont-Ferrand – il a donc dû dormir à l’hôtel. Une fois sur place, il a été briefé, présenté à ses collègues, et son tuteur a développé certains projets qui allaient le concerner par la suite.
De retour chez lui pour sa première semaine officielle de télétravail, tout a continué à bien se dérouler. Le dialogue avec son tuteur se passe parfaitement : ils utilisent de nombreux outils pour communiquer comme Discord ou Slack… Mathieu envoie des reviews en fin de journée pour débriefer son tuteur et a des calls avec les membres de son équipe le premier et le dernier jour de la semaine. Globalement, ils arrivent à combler la distance avec tous les outils de communication mis en place.
Des avantages et quelques inconvénients ⚖️
Pour Mathieu, c’est donc assez pratique de télétravailler. Il communique aisément avec son équipe et ça lui apporte de nombreux avantages, notamment d’avoir pu instaurer son propre rythme de travail. Sans une bonne communication, cela n’aurait pas été possible. De plus, être chez soi lui apporte un côté très reposant loin de l’effervescence de certains workspace.
Le seul désavantage que trouve Mathieu au télétravail est lié à sa situation particulière : comme beaucoup de parents qui ont vécu le premier confinement avec leurs enfants à la maison, gérer sa fille en travaillant n’est pas toujours propice à la réflexion, alors il doit parfois terminer tard des projets qui demandent plus de concentration.
Nathan aussi trouve de nombreux avantages au télétravail : tout est plus flexible et surtout plus tranquille, on peut facilement se concentrer chez soi sans être interrompu toute la journée. En revanche, pour lui c’est parfois frustrant de ne pas avoir quelqu’un pour répondre dans l’immédiat s’il a un souci. Et il s’inquiète un peu pour sa santé mentale. La déprime peut vite s’installer si on ne pense qu’au boulot toute la journée, et en fin de semaine on peut avoir un petit coup de mou, alors il faut faire attention à essayer de bouger un peu à côté.
Alors, apprentissage et télétravail, c’est vraiment possible ?🤹🏿♂️
Rencontrer Mathieu et Nathan m’a permis de comprendre qu’il n’y a pas un seul modèle de télétravail. Chaque expérience est différente, et je ne me suis moi-même pas reconnue entre les deux. Chacun le vit différemment, et ne percevra pas une même situation de la même manière. Une chose est sûre, la communication est primordiale, et sans elle, une bonne expérience est presque impossible. Que l’on soit casanier ou hyper sociable, père de famille ou vivant seul, les clés pour travailler dans de bonnes conditions sont les mêmes : garder le lien avec l’entreprise et instaurer une relation de confiance avec ses collaborateurs.
Heureusement pour nos deux apprentis, le confinement n’a pas atteint leur motivation et ils restent passionnés par leur futur métier ! Ils ont toujours confiance en leur avenir et même s’ils ont hâte de retrouver l’ambiance IRL, ils ont réussi à s’accommoder parfaitement à cette situation inédite.