Entre Docker, Kubernetes, Micro-Services, Kafka, on se perd facilement dans tous ces termes techniques qui nous font oublier l’essence même de la discipline DevOps. Qu’est-ce que le DevOps et en quoi ça me concerne en tant que développeur ?
Le terme DevOps est apparu en 2014-2015 et a rapidement trouvé l’intérêt de la communauté de développeurs. Entre Docker, Kubernetes, Micro-Services, Kafka, on se perd facilement dans tous ces termes techniques qui nous laissent apparaître uniquement la partie complexe et nous font oublier l’essence même de la discipline.
Une application n’a de valeur qu’au moment où elle est mise en service pour ses utilisateurs. Cela vaut aussi bien pour la première release que pour toutes les mises à jour qui peuvent s’en suivre.
Afin qu’une application puisse maximiser la valeur qu’elle apporte à ses utilisateurs (et donc rapporter du revenu à ses créateurs), elle doit pouvoir être mise à jour le plus souvent et le plus rapidement possible.
Le DevOps est une philosophie cherchant à créer une relation saine entre le développement et le déploiement d’une application. Sa raison d’être est de réduire les frictions et créer de la confiance entre ces deux étapes du cycle de vie d’une application.
Cette boucle de feedback qu’apporte le DevOps permet d’implémenter des améliorations à son produit plus rapidement. Suite à l’implémentation d’une fonctionnalité, le retour utilisateur peut se faire rapidement, les éventuels cas d’usages non prévus pourront être intégrés lors du prochain cycle.
Là ou le DevOps apporte le plus de valeur c’est dans l’amélioration du processus. En surveillant chaque étape du développement au déploiement, un développeur est capable de livrer du premier coup un meilleur code.
Un cycle rapide et un code mieux surveillé permettent au développeur de passer moins de temps à déployer ou à réparer d’éventuels bugs ou régressions pour passer plus de temps à travailler sur des tâches qui apportent de la valeur à l’utilisateur final.
Comme vous l’avez compris, le DevOps n’est pas Docker, Kubernetes ou MicroServices. Le DevOps est avant tout une philosophie qui vous permet de livrer plus fréquemment. Les outils auxquels on peut penser ne sont que des moyens d’arriver à ce but.
Toutefois, certaines briques sont essentielles pour pouvoir avoir une approche DevOps et assurer une boucle de feedback la plus courte possible:
Les tests automatisés devraient être obligatoires au même titre que la ceinture de sécurité en voiture. Sans une couverture de tests, votre boucle de feedback se prive d’un retour immédiat sur d’éventuelles régressions sur votre code.
Vous ne vous rendrez compte des nouveaux bugs qu’une fois un retour fait par l’analyse QA ou par l’utilisateur lui-même. Corriger ces bugs et redéployer revient à faire un tour entier de la boucle de feedback. Vous perdez donc l’occasion de réagir immédiatement et ajoutez un tour de développement sans apporter de valeur ajoutée.
Suivant votre langage, il existera différents tests runners pour construire votre suite de tests. En JavaScript, les librairies de tests les plus communes sont Mocha et Jest
Dans une équipe de développement, il est d’usage que les développeurs enregistrent leur travail régulièrement en le committant sur le repository commun. Attendre que sa fonctionnalité soit terminée pour pousser son travail est une mauvaise pratique qui expose le développeur à un travail pénible de réconciliation de la dernière version de la branche principale avec son code qu’il a construit autour d’une version obsolète.
L’intégration continue est un système qui permet d’informer le développeur à chaque commit si son code compile et s’il passe la suite de tests. Si ces nouveaux morceaux de code passent toutes les conditions requises par le pipeline d’intégration continue, il informe le développeur qu’il peut faire un merge de sa branche vers la branche commune.
Dans l’approche DevOps, l’intégration continue permet d’accélérer la boucle de feedback en réduisant le temps passé à résoudre les merge conflicts et en s’assurant que le nouveau code n’introduit pas de régression lorsqu’il est testé sur un serveur simulant le serveur de production.
Des outils d’intégration continue les plus répandus sont CircleCI, Gitlab et Jenkins
Dans la philosophie DevOps, le principe du déploiement continue consiste à faire avancer notre code d’étape en étape jusqu’à la production. Le déploiement continu s’intègre dans votre pipeline, va pousser le déploiement à travers les différents environnements et lancer les tests requis à chaque étape.
Suivant l’ampleur de votre projet, ce déploiement continu peut être géré directement depuis votre PaaS tel que Heroku ou via un process plus complexe impliquant l’envoi d’une image docker sur une registry et son déploiement automatique via un orchestrateur tels que Kubernetes GKE (GCP), EKS(AWS) ou AKS (Azure).
Le versionning du code est une évidence. Tout développeur qui se respecte utilise un système de versionning git. Cependant, dans l’approche DevOps, le versionning s’étend aussi à l’app en elle-même.
Là encore, suivant le projet, votre versionning peut être géré directement via votre PaaS ou manuellement via des images dockers que vous aurez enregistré dans une registry.
Une des tâches qui incombait à l’équipe Ops et qui n’était que très peu suivie par les développeurs est le monitoring de l’application. Le monitoring revient à surveiller l’état de santé de son application en gardant un œil sur certains indicateurs.
Un indicateur clé pourrait être le taux de réponse erreur par rapport au nombre de requêtes. Si vous avez une requête sur 100 qui retourne une erreur 500, votre code est probablement défectueux quelque part.
Pour effectuer ce monitoring, une multitude d’outils sont à votre disposition tels que Datadog, New Relic, Amazon Cloudwatch ou ElasticSearch avec sa suite Kibana + Logstash (ELK)
Le plus tôt vous êtes averti d’un comportement inattendu, le plus rapidement vous pourrez intervenir. Toujours dans l’optique de réduire cette boucle de feedback, un système d’alerting va pouvoir vous informer qu’un comportement inattendu s’est produit avant même que l’utilisateur vous prévienne. Parfois, l’utilisateur ne s’en rendra même pas compte.
Pour pouvoir mettre en place un système d’alerting efficace, l’outil Sentry est extrêmement performant. Sentry propose un plan gratuit pour que vous puissiez l’implémenter dans vos projets perso (si çà fait du sens).
En tant que développeur nous avons déjà de nombreux sujets pour notre veille techno. Il est légitime de se poser la question « Jusqu’où demanderons-nous au développeur de savoir tout faire » ? Après tout, l’Ops est un métier à part entière.
En tant que développeur, l’essentiel est d’avoir saisi l’importance de la philosophie et de comprendre les différentes étapes du cycle de feedback.
Il est intéressant d’identifier chaque outil et son utilité dans la boucle de feedback DevOps. Voici une liste de notions à comprendre et pratiquer:
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