Portrait de Fantine – Une dĂ©veloppeuse reconvertie 🌟

Hello Ă  tou.s.tes ! C’est Insaf qui vous parle aujourd’hui et j’aimerais vous prĂ©senter quelqu’un ! J’ai eu l’occasion de rencontrer Fantine, il y a un peu plus d’un an, au DevFest Ă  Lille (d’ailleurs, on a tournĂ© un Happy dev avec elle !). Et en Ă©changeant avec elle, je me suis dit que ce serait cool de faire son portrait ! Fantine a un parcours assez chouette, c’est une dev reconvertie 😃

Portrait de Fantine – Une dĂ©veloppeuse reconvertie 🌟

Bonjour Fantine, tu peux te présenter ?

Hello ! Bien sĂ»r ! Je m’appelle Fantine, j’ai 29 ans et je suis dĂ©veloppeuse full stack JavaScript. J’aime mettre des paillettes dans la vie des gens, j’aime apporter du bonheur autour de moi. Je suis une vraie fan d’activitĂ© manuelle, j’aime coudre et broder. Je fais du thĂ©Ăątre d’improvisation et j’aime beaucoup faire des blagues. En plus de ça, je fais de la danse africaine ! Bref, je ne m’ennuie jamais 😂

Tu faisais quoi avant ta reconversion ?

Avant ma reconversion professionnelle, j’étais Ă©ducatrice de jeunes enfants. D’ailleurs, on me demande souvent si ça ne me manque pas trop les enfants, mais travaillez en open space avec mes collĂšgues, au final, c’est l’équivalent de bosser en crĂšche. đŸ€Ł A la base, j’ai choisi ce job d’éducatrice de jeunes enfants parce que j’ai une situation familiale qui a fait que j’ai eu des naissances dans ma famille et je me suis toujours intĂ©ressĂ©e au milieu de la petite enfance donc j’aimais beaucoup m’en occuper. En plus, ma mĂšre est lectrice/formatrice. C’est-Ă -dire qu’elle bosse dans la littĂ©rature jeunesse. Donc, j’ai toujours Ă©tĂ© plus ou moins accompagnĂ©e de bouquins sur le sujet. 

La petite enfance a Ă©tĂ© un choix assez aiguillĂ© parce que ça se prĂ©sentait Ă  moi et je ne savais pas trop que faire d’autre. 

Pourquoi tu t’es reconvertie ?

Je n’ai jamais trouvĂ© ma place dans ma carriĂšre d’éduc de jeunes enfants, dĂšs la formation. En parallĂšle, j’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs “geek”, j’aime beaucoup passer du temps sur l’ordi, Ă  bidouiller dans des fichiers source et Ă  regarder comment ça marche. Mais, Ă  l’époque, ĂȘtre une femme dans l’informatique, ce n’était pas encouragĂ©, c’était pas des carriĂšres vers lesquelles on Ă©tait envoyĂ©es. 

Il y a quelques annĂ©es, j’ai fait des rencontres personnelles qui m’ont amenĂ© Ă  me questionner et Ă  demander si le mĂ©tier de dĂ©veloppeuse web me plairait. Et ce que j’ai beaucoup aimĂ© avec ce mĂ©tier, c’est qu’on peut apprendre de soi-mĂȘme. J’ai commencĂ© Ă  me renseigner, Ă  faire du HTML, du CSS et du JavaScript sur des plateformes comme open Classroom accessible gratuitement. Ça m’a plu et je me suis lancĂ©e.

En Ă©tant dans la vie active depuis un bout de temps, c’était impossible pour moi de repartir dans une Ă©cole d’ingĂ©, de faire cinq ans d’étude. Avec tous les besoins en dĂ©v, il y a eu l’émergence des formations courtes et ça me permettait de tenter l’aventure en utilisant les CPF et PĂŽle emploi et de voir si ça me plaisait. Je voulais savoir si je rĂ©ussirai Ă  transformer l’essaie. J’ai fait la formation full stack JavaScript en 8 mois Ă  l’Ifocop de Paris 11. C’était quatre mois de formation intenses et quatre mois de stage.

Ce qui est chouette, c’est qu’on est dans des gĂ©nĂ©rations oĂč on ne s’enferme plus dans un choix de carriĂšre. On doit choisir trĂšs tĂŽt la carriĂšre dans laquelle on doit se lancer. Quand j’ai passĂ© les concours pour devenir Ă©duc, j’avais 17 ans, c’est trĂšs jeune. Ma reconversion, je l’ai faite Ă  28 ans, donc je savais ce que je voulais, ce que je ne voulais plus, quels sont mes qualitĂ©s et mes dĂ©fauts. 

C’est quoi tes expĂ©riences professionnelles dans le dev ?

J’ai fait mon premier stage chez Ouicar, c’est une plateforme de location de voiture entre particulier.

Ensuite, j’ai postulĂ© un peu partout en France pour mettre le pied Ă  l’étrier et avoir mon premier job.  C’est comme ça que j’ai Ă©tĂ© recrutĂ© pas SII, une ESN nationale, Ă  l’antenne de Lille. J’ai commencĂ© avec une mission chez Decathlon pendant 10 mois sur un projet d’API management, un outil interne. Ensuite, j’ai fait une mission chez Adeo, sur un portail fournisseur, Kobi. 

AprĂšs un bout chez SII, je pars pour aller dans une boite qui s’appelle Capitole Consulting. C’est une grosse ESN espagnol qui a commencĂ© Ă  ouvrir des antennes en France, et il y a une antenne qui vient d’ouvrir Ă  Lille. C’est une vingtaine de collaborateurs, donc c’est une ESN Ă  taille humaine. J’ai envie de tester une nouvelle façon de bosser et vu que tout est neuf, j’ai aussi envie de pouvoir m’engager et apporter ma pierre Ă  l’édifice. 

Comment qualifierais-tu ton parcours pro ?

Inattendu. C’est rigolo parce qu’à la suite de ma formation d’éduc je suis partie un an aux USA pour faire fille au pair et je suis revenue en maitrisant pleinement l’anglais. Je me suis toujours dite que dans ma carriĂšre d’éduc, en fait, ça me servait Ă  rien. Aujourd’hui, je me suis reconvertie et je parle anglais tous les jours, j’écris anglais tous les jours, je code en anglais. Des fois dans la vie, il y a des choses qui, au premier abord, n’ont aucun sens et finalement, on se rend compte que c’est primordial. 

Est-ce que tu es fiĂšre de ton parcours pro ?

Grave, je suis hyper fiĂšre. D’autant qu’il y a le contexte covid, le syndrome de l’imposteur, c’était pas toujours facile. Mais je me suis donnĂ©e les moyens d’y arriver et de trouver du travail dans ce milieu. 

Est-ce que tu as rencontrĂ©s des difficultĂ©s parce que tu ne viens pas d’un parcours classique ?

Ma difficultĂ© principale, c’était ma confiance en moi. Quand on arrive d’une formation de quatre mois, mĂȘme si c’est hyper intensif et qu’on arrive sur des postes trĂšs techniques, c’est compliquĂ©. Il faut ĂȘtre Ă  l’affut, se renseigner et ĂȘtre intĂ©ressĂ©. Des fois, j’ai eu l’impression de me noyer dans une goutte d’eau. Tout le monde cherche des devs, mais finalement, on n’a pas l’impression que dans les Ă©quipes il y ait la place pour les juniors et pour les accompagner. Il faut ĂȘtre un bon communicant, ne pas avoir peur de poser des questions. Aujourd’hui, je sens que ma voix et mon expertise commencent Ă  avoir de plus en plus de voix. Je me sens reconnue. 

Le mot de la fin ?

J’espĂšre que, de lĂ  oĂč je suis, je vais pouvoir faire bouger des choses dans l’informatique. En particulier, pour la fĂ©minisation de l’IT, j’ai envie de m’investir dans des associations, d’aller voir des petites filles dans des Ă©coles pour leur dire que tout est possible.
C’est un peu clichĂ© mais, quand on veut, on peut.


Merci Ă  Fantine d’avoir rĂ©pondu Ă  mes questions. Ça fait plaisir d’avoir le tĂ©moignage d’une dev reconvertie, comme Fantine ! Restez connectĂ©, la semaine prochaine, Fantine prend la parole pour vous parler d’un sujet qui lui tient Ă  cƓur, les femmes dans l’IT.

C’est chouette ! 💙

Insaf Chaabane

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