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Nicolas Sommereijns, développeur BASH devenu développeur iOS/MacOS

Nicolas Sommereijns – « Je n’avais pas l’impression d’avancer dans la bonne direction, […] j’ai fini par prendre conscience que pour avoir un bon équilibre général, il est important d’aimer ce que l’on fait. «

Aujourd’hui, on part à la rencontre de Nicolas Sommereijns! Nicolas a été confronté à ce qu’on appelle « le manque d’expérience ». Véritable frein dans un parcours professionnel (tout comme un projet pro), ce petit paramètre revêt pourtant de conséquences déterminantes. 

Je crois que les profils atypiques font réellement bouger les lignes. En tout cas, de nombreux parcours comme celui de Nicolas mettent en exergue qu’au fil des ans, le recrutement change et fait preuve d’adaptabilité – surtout, parce qu’il n’y a plus de choix. 

Je vous laisse le découvrir, bonne lecture !

Marcy.

Je suis un analyste programmeur diplômé niveau bac+3 auprès d’une haute école Belge (EPFC) en 2011. Au moment de trouver un premier emploi, déjà à l’époque, j’avais très envie de commencer ma carrière dans un domaine qui me passionnait : le développement mobile. 

Malheureusement à l’époque, je me suis retrouvé confronté à pas mal de portes fermées. Mon manque d’expérience a souvent été mis en avant dans les refus que j’avais reçus. J’ai finalement accepté mon premier emploi dans du développement de bas niveau (en BASH) dans une entreprise de marketing dans laquelle j’ai travaillé pendant 7 ans (de 2012 à 2019).

– Qu’as-tu alors fait ?

J’ai pris la décision de me rediriger vers mon premier amour professionnel au cours de l’année 2019. J’ai eu l’aide d’un ami qui est coach spécialisé en reconversion. Comme j’étais conscient de manquer de connaissance dans le développement orienté objet et dans le développement sur des langages modernes de façon générale, j’ai commencé en janvier une formation avec OpenClassRooms.

Dès lors,  j’ai annoncé à mes employeurs la décision de démissionner de mon emploi. J’ai fait ça en mai de cette même année, sans trop savoir ce qui allait m’attendre. Je n’avais aucune perspective d’emploi avec, cependant, une deadline fixée au mois d’août. Durant l’été, j’ai fini par trouver un stage pour finaliser ma formation auprès d’une petite startup (IziMade-ai). Ils y de développent des applications spécialisées pour les entrepreneurs du BTP. À l’issue de ce stage, OpenclassRooms m’a remis mon diplôme. Je me suis donc mis à chercher un contrat permanent.

En assistant aux premières conférences spécialisées dans le développement iOS, je suis rentré en contact avec un recruteur spécialisé dans le domaine (Greg Lhotellier) qui m’a mis en contact avec l’entreprise Music World Media (spécialisée dans le développement d’applications créatives). La MWM a décidé de me laisser ma chance et je travaille avec eux depuis ce jour.

 

– Qu’est ce qui t’as motivé à te reconvertir ?

Un profond ennui dans mon emploi précédent. Je remarquais que ce que je faisais ne me rendait pas heureux. Je n’avais pas l’impression d’avancer dans la bonne direction, de faire ce que j’avais envie, et au final, comme on passe énormément de temps chaque année au travail, j’ai fini par prendre conscience que pour avoir un bon équilibre général, il est important d’aimer ce que l’on fait. Afin de ne pas se lever avec des pieds de plombs chaque matin. Une autre motivation était l’impression de travailler dans un domaine qui est par définition évolutif (l’informatique). Mais en travaillant pour une entreprise qui n’évoluait pas vraiment avec son temps (les techniques de travail n’ont pas changés durant les 7 ans ou j’ai travaillé pour eux). J’avais peur de terminer dans une impasse professionnelle.

– Comment l’a vécu ton entourage ?

Très bien. J’ai été très encouragé par tous mes proches. Cela m’a parfois surpris car quand on entame la démarche de démissionner sans avoir un contrat derrière, on pourrait s’attendre à recevoir des remarques comme « C’est de la folie. Que feras-tu si cela ne se passe pas comme prévu ».

Mais au final, je n’ai pratiquement rien eu de tout cela. Au contraire, on m’a souvent dit que si j’étais vraiment motivé, j’allais y arriver. Plusieurs personnes ont même mis en avant ma détermination et mon courage. Ce qui m’a fait évidement énormément plaisir. Sans l’aide de plusieurs personnes, je ne suis pas certain que je serai arrivé au bout de ce parcours.

 

– En tires-tu une satisfaction personnelle ?

Absolument. Je suis très fier de mon parcours. Auparavant, cela me terrifiait de changer d’emploi. J’avais peur de ne pas avoir les compétences pour être capable de réaliser un tel parcours. À présent, cela me fait nettement moins peur et je sais que si quelque chose ne se passe pas comme je voudrais, personne à part moi ne peux changer la situation.

– Prends-tu cela comme un challenge, une opportunité, ou les deux ?

Les deux. Réaliser ce parcours était un challenge. D’autant plus que j’ai tout auto-financé. Il y avait un risque non négligeable que quelque chose ne se passe pas comme prévu. Mais c’est également une énorme opportunité car en bout de course, cela ouvre de nouvelles portes qui étaient fermées auparavant.

 

– Comment ton projet pro se définit-il?

À présent que je travaille dans le domaine que j’aime, j’ai atteint un premier palier qui est, je pense, le plus difficile à atteindre : oser passer le pas. Maintenant que j’y suis arrivé, j’ai le sentiment que tout est possible avec la motivation adéquate. Dans l’immédiat, je veux surtout acquérir de l’expérience et montrer à l’entreprise qui m’a laissé ma chance (MWM) qu’ils ont eu raison de le faire.

 

– Es-tu fier de ton parcours pro ?

Très fier. Avant de commencer, je voyais réellement cela comme une montagne gigantesque à franchir. Au final, j’ai eu le sentiment que tout s’est passé sans accroc. J’ai probablement eu beaucoup de chance, j’ai rencontré les bonnes personnes, le timing a énormément joué en ma faveur. Mais je suis réellement très heureux d’y être arrivé.

Mon seul regret est d’avoir mis autant de temps avant d’attaquer ce projet. Mais j’imagine que c’est le temps qu’il me fallait pour apprendre à savoir ce que je voulais et comment y arriver.

Marcy Charollois

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