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J’ai passé 3 ans chez norsys et c’était chouette !

Disclaimer : Ceci n’est pas un article sur norsys

Les clichés contre les ESN ont la peau dure : marchands de viande, commerciaux fantômes ou uniquement mercantiles, aucune progression de salaire, aucun contact avec les collègues…

Les énumérations de ce genre ont tendance à mettre tous les gens dans le même sac et à ne pas prendre en compte les ESN qui mettent la personne au milieu de leur projet d’entreprise.

Sans être une déclaration d’amour aux ESN, cet article se veut un petit rayon de soleil dans la guerre féroce que certains veulent livrer sans relâche à ces entreprises.

Une entreprise « comme une autre »?

Une ESN étant une entreprise comme une autre, son but final est de dégager un bénéfice pour le rétribuer à ses employés, à ses actionnaires ou à le réinvestir dans l’entreprise. Passée cette banalité, une ESN offre à ses clients et prospects plusieurs choses :

  • Une expertise en recrutement et en qualification de profils techniques ou fonctionnels
  • L’expertise technique ou fonctionnelle de ses employés
  • La possibilité d’une relation longue durée

Tous les problèmes pouvant être rencontrés dans une entreprise classique peuvent être rencontrés dans une ESN : mauvais management, projet opaque, pas de progression de salaire/carrière, mauvaise ambiance ou aucune ambiance entre les salariés… A contrario, on peut également retrouver l’opposé.

Une mission sur mesure

Malgré tout, c’est le cœur de votre vie en ESN. La mission et par extension le client.

« Si tu refuses ta mission en ESN, t’es viré ». Ah ben non, moi j’ai pu refuser des missions qui m’intéressaient pas. La stack de ma première mission était vraiment pourrie, mais le côté terrain et fonctionnel était hyper enrichissant. J’aurai vu une offre de poste avec « RFID en logistique Swing, Java5, SOAP, AS400 », je n’aurai surement pas postulé. Une personne de mon ESN était déjà en poste là bas. J’ai accepté la mission car il en était très content et j’ai pu apprendre énormément, malgré les technos vieillissantes.

Au bout d’un an , j’ai dit en point client (trimestriel) que je voulais quitter la mission. Ça s’est fait en douceur et assez vite. Le client était content, le commercial était content car j’avais été transparent sur mes souhaits et moi j’étais content car j’allais pouvoir changer de mission.

Cependant, un commercial d’ESN ne fera pas de miracle. Si vous vous plaisez dans une mission médiocre sans alerter votre commercial, il ne pourra pas tout faire à votre place. Une mission c’est un A4 au départ. Le commercial qualifie votre profil en fonction de la mission. Si il ne connaît pas l’équipe dans laquelle vous atterrissez ou le manager de celle-ci, c’est à vous de l’alerter si ça se passe mal.

Un suivi de carrière personnalisé

Pendant mes 3 ans en mission chez mon client, j’ai vu mon commercial tous les mois. On faisait un point sur mon ressenti sur la mission mais aussi juste sur nos vies, la vie de l’agence, les événements etc… Ma première mission étant restée très formelle avec mon client, je n’avais pas énormément de relations avec les gens là-bas. J’étais junior et ces points étaient de vraies bouffées d’air frais pour sortir un peu du train train de la mission.

Les points commerciaux (ESN + client) étaient très gratifiants car on parlait des progrès effectués, de l’ambiance de l’équipe et de la place que j’y aurai dans les mois à venir.

Le management en ESN est souvent une tâche difficile à matérialiser. Certaines ESN différencient le commercial du manager, d’autres non. Pour ma part, le manager et le commercial étaient différents.

Mon commercial ne décidait pas in fine de mon salaire, celui-ci était passé au collège de rémunération suite aux entretiens avec mon manager dans l’année. Les commerciaux étaient objectivés en partie sur leur performance de groupe et non pas leur performance individuelle. L’équipe joue, le joueur fait avancer l’équipe.

Communauté de salariés

« En ESN t’es un pion, tu vois jamais tes collègues. Et pis il se passe rien, obligé d’aller aux meetups pour voir d’autres devs ».

Vous vous sentez seul et votre ESN ne propose rien pour rassembler ses employés (déjà ça se fait assez rare) ? N’hésitez pas à proposer à la RH d’organiser des afterworks (pas forcément pris en charge par la boîte, juste dans un bar par exemple) ou à votre directeur technique d’accueillir un meetup? C’est tout bénef pour tout le monde. Ça créera une cohésion de groupe, ça augmentera votre fidélité envers votre entreprise et ça donnera de la visibilité locale.

Je croise encore pas mal de gens de mon ancienne ESN, on se salue on discute autour d’un verre à un meetup, et c’est grâce à mon ESN que je me suis constitué ce réseau.

Pas besoin d’ESN, je passe freelance

« T’as vu la marge de l’ESN sur ton TJM? Passe freelance gros! »

Alors oui. En freelance vous gagnerez plus, c’est indéniable. L’ESN a plus de frais de fonctionnement, et vous assure un salaire en cas d’inter-contrat.

N’oubliez pas cependant de :

  • Prévoir vos congés non-payés
  • Payer votre mutuelle
  • Payer vos cotisations
  • Mettre de l’argent de côté en cas de pépin
  • Payer le commercial qui vous trouve votre mission si jamais vous n’y arrivez pas seul
  • Trouver et payer l’intermédiaire qui vous permettra de rentrer chez un client si vous n’êtes pas référencé
  • Vous former

Calculez votre gain là dessus et discernez en suite.

N’oubliez pas aussi qu’en tant que junior, c’est assez difficile de se vendre seul à un client.

L’ESN vous donne un cadre, une expertise en recrutement, peut vous proposer des formations internes ou externes, vous conseiller sur votre carrière et les bons choix à faire… A 15 ans d’expérience on peut peut-être s’en passer. A 6 mois, c’est moins sûr.

Not all ESN are evil

Si il y a une chose à retenir de mon article ça serait ça: J’ai passé 3 ans et demi en ESN, et c’était top ! J’ai appris énormément, en centre de service ou en mission, mon salaire a progressé correctement, j’ai rencontré de belles personnes et j’ai eu des super missions. Ça m’a permis de partir sereinement sur des autres projets en suite, de voir différents horizons (stack, management…).

Les entreprises qui mettent en avant leur communauté de développeurs sont de plus en plus nombreuses. Je pense à SFEIR, Ippon, SoftFluent, ou sur un modèle incroyable : Les-tilleuls.coop

Venez les rencontrer sur WeLoveDevs !

Header photo by Shridhar Gupta on Unsplash
Clément Devos

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  • Quand j'étais chez Altran, je me suis pas entendu avec mon manager mais j'ai pu faire des projets de bout en bout, et j'ai appris en iOS 20x plus vite qu'en indépendant parce que tous les jours il y avait un expert à côté de moi ?
    Et tout ce que j'y appris m'a servit ensuite !

    • Ca c'est parce que tu as eu la chance de tomber sur une mission avec un bon encadrement technique. Ce n'est pas du à Altran.
      Je suis Freelance et j'ai la chance d'être dans une super équipe et très bien encadré. J'ai appris bien plus vite que dans mon ancien CDI...

      • Sur le moment je passais pas un bon moment parce que je m'entendais pas avec mon manager. Après, sur 270 000 collaborateurs il y a forcément des gens avec qui je vais pas m'entendre.

  • Excellent article : on partage vraiment la même vision de l'ESN !
    Durant ma dernière année de fac, j'étais convaincu de vouloir ne faire que des projets chez le client final. Parce que bon, les ESN, blablabla.
    Au final, j'ai pris un stage dans une très (très) grosse ESN parce que la mission du client semblait vraiment canon, et j'ai vraiment changé mes à priori sur le sujet.
    Ça m'a surtout permis de voir différentes stacks / contexte / domaine métier en peu de temps, d'apprendre beaucoup de mes collègues chez le client et c'est pour moi d'une richesse incroyable.
    J'ai très vite (2 ans) choisit de partir vers une structure qui me correspondait beaucoup plus, toujours dans le service (parce que maintenant, j'aime ça) et qui reprend beaucoup des points positifs que tu cite, et dans laquelle je continue de m'épanouir encore et encore. Je suis content d'avoir trouvé Sfeir sur ma route !
    Toutes les ESN ne se valent pas, les philosophies ne sont pas les mêmes partout, et surtout l'équation n'est pas aussi simple que TJ=salaire net effectivement. Comme tu le dit, "Not all ESN are evil" :-D

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