J’avais envie de vous présenter Martin Lutton qui travaille dans notre team en tant que recruteur IT. Ça fait depuis 2012 qu’il est dans le recrutement informatique. Il a vécu des expériences diverses qui font de lui une pierre angulaire dans notre démarche de prise de contact entre les développeurs.peuses et les entreprises qui recherchent le profil (ou l’entreprise) adéquat. Il est aussi en charge du suivi de celles et ceux qui s’intéressent à notre entreprise et je peux vous assurer (rien ne vous empêche de me croire mais je ne suis pas adepte du mensonge) qu’il prend réellement soin des candidats.dates inscrits.tes.
Je vous propose une interview qui s’est faite avec spontanéité et authenticité. Ce retour sur son parcours significatif est une façon de lever le voile sur celles et ceux qui composent WeLoveDevs.
Bonne lecture !
Martin : J’ai fait une école de commerce, un peu par défaut car j’étais trop nul en maths pour faire une école d’ingé. J’étais un élève plutôt studieux mais j’aimais bien déconner dans le dos des profs quand même.
Martin : Par défaut encore une fois. J’avais tellement peur des chiffres qu’une spécialisation finance/comptabilité était impossible… Heureusement, il restait la filière ressources humaines pour les individus frôlant la syncope à la vision d’une simple équation.
Martin : Sans aucun doute Aurélien Boutaudou, qui était dans ma promo. À l’époque, le type était déjà incollable sur les thématiques du recrutement et des réseaux sociaux ! Dès 2007, il avait un argumentaire solide pour expliquer en quoi Twitter allait devenir incontournable et il parlait avec justesse des nouvelles pratiques en terme de “recrutement 2.0”… Si bien que j’avais parfois l’impression d’échanger avec un professionnel du secteur possédant 8 années d’expérience plutôt qu’un étudiant comme les autres !
Martin : De bon matin, j’arrivais dans les locaux accueilli par un écran géant qui affichait le chiffre d’affaire mensuel réalisé par chaque consultant. Par exemple : Karine: 18K, Robert: 12K, Adeline: 8K, Jean: 6K ,Martin: 5K. Se voir en bas de liste assurait immédiatement une journée remplie de bonne humeur. Ensuite, 30 minutes pour dépiler les mails, pas une minute de plus. Le reste du temps il fallait le passer au maximum au téléphone avec des candidats, le “phone time” étant une metric (KPI) très valorisée par mon ancien Boss. La logique était implacable et la formule, elle, presque mathématique: “+ de candidats appelés = + de candidats envoyés aux clients = + de recrutements = + de CA”. 15 min au téléphone maximum avec chaque candidat, c’était la règle. Une conversation qui s’éternise viendrait enrouer cette mécanique. Si le consultant n’a pas performé, c’est qu’il n’a pas passé assez de temps au téléphone. Point.
En cas d’offre d’embauche de la part du client, il fallait tout mettre en oeuvre pour convaincre le candidat de l’accepter, même si le matching n’était pas optimal. J’y ai appris des techniques de persuasions (voire de manipulation) plutôt efficaces. Le meilleur “conseil” que j’ai donné en tant que “conseiller carrière” (ou le pire, suivant où l’on se place) était d’accepter l’offre de mon client à tout prix afin que je touche ma commission. Cela passait souvent par une “survente” du poste en question…. “Oui oui, ce poste est taillé pour toi blabla… Opportunités d’évolutions blabla…. Start-up extrêmement dynamique et produit novateur plein d’avenir blabla…”. Du vrai conseil qualitatif comme on les aime ! Vous comprendrez ma véhémence envers ce poste qui m’a rendu littéralement fou dès la deuxième année; j’ai pourtant tenu 3 ans, ce qui est un exploit. Je m’étais lancé dans les ressources humaines car j’étais attiré par l’aspect “humain”… j’en ai en fait découvert la pire facette !
Martin : J’ai découvert à quel point l’appât du gain pouvait révéler ce qu’il y a de pire chez les gens. J’en suis venu à “vendre” des candidats comme on vend une bagnole et à influencer leur choix de vie comme si cela était sans conséquence pour eux…
Martin : Paris est une ville extraordinaire, tout était bien à part les transports et mon boulot.
Martin : Plutôt bon; même si l’atmosphère générale nous mettait en situation de compétition plutôt que de partage et d’entraide. Peut-être étais-je devenu parano, mais j’avais l’impression que toutes les discussions tournaient autour des performances des consultants et de l’aspect financier en général. Je me suis senti de moins en moins à ma place.
Martin : J’ai d’abord voulu tenter l’expérience en solo avant d’être à nouveau salarié. J’ai donc lancé un petit site type jobboard spécialisé dans le développement mobile. Je souhaitais réellement conseiller mes interlocuteurs, quitte à faire (beaucoup) moins de recrutements et à “vivoter”. Puis j’ai découvert “Jechercheundev”, devenu “WeLoveDevs” par la suite. Je connaissais Damien et j’ai trouvé son site extrêmement attrayant ! J’ai senti que tout avait été conçu pour le bien-être du développeur en veille/recherche de poste (peu étonnant, les fondateurs étant eux-même des devs). Pas de recrutement au succès donc, personne pour te dire: “accepte ce poste au plus vite”, une vraie protection du développeur (les entreprises ont des restrictions de prise de contact) et surtout un véritable pouvoir de décision laissé uniquement dans les mains des développeurs.
La bienveillance et la vision des fondateurs (Damien et Vincent) m’ont énormément convaincu. Quand j’ai appris qu’ils cherchaient à recruter, je n’ai pas hésité une seule seconde !
Martin : Du conseil candidat, du vrai ! Je peux passer 2h au téléphone avec un développeur si cela me chante. Mon influence sera toujours bienveillante sur le choix des candidats étant donné que ma relation avec eux n’est pas régie par des objectifs commerciaux. Certains.taines développeurs.peuses se sont inscrits.tes il y a plus d’un an et ont accepté une opportunité que récemment; tout en échangeant avec moi au fur et à mesure de leur veille. C’est une sensation agréable que de réellement conseiller sans forcer la main. J’ai également une liberté d’action assez incroyable sans que l’on me regarde du coin de l’oeil en me disant que ce que je fais n’est pas très productif ! J’ai pu rencontrer des étudiants, des étudiantes, aller sur les salons de mon choix et nouer de vrais liens, humains, avec les développeurs. Je m’éclate !
Martin : Pour les entreprises, on vous offre la chance de discuter avec des développeurs, profitez de cette chance pour créer du lien au delà d’un simple recrutement à court-terme. Le candidat “trop junior” aujourd’hui, sera peut-être votre “profil idéal” dans deux ans. Pensez-y ! Développeurs, développeuses : prenez votre temps pour faire de la veille et n’acceptez pas le premier poste venu, vous méritez mieux. Affinez votre recherche au fur et à mesure des discussions et n’acceptez une opportunité que si elle correspond à ce qui vous plait réellement !
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