Vous arrivez dans une nouvelle entreprise, et tout paraît tout rose. Vous allez me dire, c’est pratiquement toujours le cas. Sauf qu’ici vous remarquez que tout le monde semble s’adorer, et que tout un chacun adule le chef. Et pourtant, en y regardant de plus près, vous voyez que quelque chose cloche sans savoir dire quoi… Vous êtes peut-être tombé dans une entreprise dont le management est totalitaire.
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Bref bien souvent le monde de l’entreprise est autoritariste, dans le sens où ce sont une ou plusieurs personnes qui détiennent le pouvoir, et les autres doivent suivre. Un tel management se révèle être relativement sain, car il laisse tout de même une certaine liberté à chacun de pouvoir discuter des décisions avant un arbitrage par le chef. Le travail de ce dernier est de toute façon… d’arbitrer, donc jusque là aucun problème.
Dans un management totalitariste, une adhésion complète des salariés est requise et il règne une forme de culte du chef. Ce dernier est alors toujours infiniment bon, et ne veut que votre bien. Aussi chacun ira louer sa grandeur, avec un discours de la forme Ah oui mais tu sais, grâce à untel on est protégé de tout ce bazar. Il arrive qu’un chef soit effectivement tout à fait bon, mais c’est rarement le cas. Dans la situation contraire un tel mode de management est éminemment toxique car justement les gens ne peuvent plus s’exprimer.
Mettons maintenant que vous ayez trouvé un collègue de confiance. Il y a de fortes chances pour que, quand vous souhaiterez parler de ce qui vous démange concernant l’entreprise, il vous dise quelque chose du genre : Attention, pas ici ! Les murs ont des oreilles. Dès lors la difficulté sera de vous éclipser pour pouvoir discuter, ce qui n’est pas forcément évident. Dans les open spaces en particulier, les mouvements de chacun peuvent être observés.
Toujours est-il que si vous éprouvez un tel malaise et que les gens réagissent comme évoqué ci-dessus, vous êtes probablement tombé dans une entreprise au management totalitaire.
Dans de telles sociétés, il se peut que les chefs soient à l’affût de « traîtres » supposés ou réels. Et afin d’affirmer leur pouvoir, ils peuvent choisir de licencier quelqu’un pour l’exemple, comme cette caissière licenciée pour… 85 centimes d’euros.
Il s’agit là d’un symptôme assez visible du management totalitaire, qui vise à mettre la pression sur les salariés. Comme on peut le voir ses méfaits s’ajoutent à ceux du management par la pression traditionnel…
Une constante est que les employés auront tendance à accumuler les heures pour faire bonne figure auprès du chef. Or il est bien connu que procéder ainsi est parfaitement nuisible à long terme. La fatigue n’est que rarement une alliée dans le monde du travail, et avec celle-ci les erreurs d’inattention seront amenées à se multiplier. À terme c’est une relation perdant-perdant qui se construit : si les salariés détruisent leur vie privée au travail ainsi que leur santé mentale, les dirigeants voient la réputation de l’entreprise s’effriter à cause de la qualité déclinante des produits.
Le premier conseil à donner, si vous tombez dans un tel environnement, est : fuyez ! Il se peut hélas que pour diverses raisons ce ne soit pas possible. Dès lors essayez d’en parler dans un premier temps à la médecine du travail. Celle-ci pourra peut-être influer auprès du CHSCT de votre entreprise s’il existe… mais ce n’est pas nécessairement gagné et au contraire la démarche peut se retourner contre vous.
En fait le plus simple est de vous faire tout petit et ne surtout pas vous impliquer. Par exemple si on vous a demandé de corriger un bug mais qu’au passage vous en identifiez un autre, faites comme si de rien n’était. Réfléchir, c’est commencer à désobéir comme le dit l’adage. Mais dans un tel environnement c’est probablement l’attitude la plus saine à adopter. Essayez aussi de varier vos heures d’arrivée et de départ, à plus ou moins un quart d’heure, pour éviter toute remarque. Le tout est bien évidemment de rester dans les clous du règlement intérieur.
Et si vous pouvez être régulièrement en déplacement, parce que vous êtes en SSII ou simplement parce que ce sont vos attributions, profitez-en et réduisez à ce moment-là au maximum les contacts avec votre société. En effet on ne pourra pas vous reprocher ce que vous n’avez pas dit.
Quelque part être licencié d’une telle entreprise est une bonne nouvelle, car cela a un effet libératoire. Et surtout vous aurez l’opportunité de pouvoir poursuivre votre employeur au prud’hommes, avec une bonne prime à la clef. Souvent, dans ce type d’entreprises, les anciens énervés après la direction ne manquent pas, aussi les chances d’avoir des témoignages en votre faveur en sont augmentées. Mais bon, cela vaut-il la peine de se faire du mal dans un tel environnement toxique ?
Si vous êtes dans une entreprise au management totalitaire, fuyez dès que possible. Ne cherchez pas à vous venger, vous risqueriez de vous faire du mal à vous-même. Et si un chef vous change Ne me quitte pas, ne cédez pas, fuyez, quelles que soient ses promesses.
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Julien
Moi c’est Julien, ingénieur en informatique avec quelques années d’expérience. Je suis tombé dans la marmite étant petit, mon père avait acheté un Apple – avant même ma naissance (oui ça date !). Et maintenant je me passionne essentiellement pour tout ce qui est du monde Java et du système, les OS open source en particulier.
Au quotidien, je suis devops, bref je fais du dév, je discute avec les opérationnels, et je fais du conseil auprès des clients.
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