Hugues, #BestCoder cat. Syslin. de septembre: « Je n’ai jamais perdu de temps à apprendre une technologie que j’estimais “à la mode”, dont je n’aurais eu plus aucune utilité quelques années plus tard »

Hugues, faisant partie du top 3 des #BestCoders cat. Syslin., nous explique pourquoi il a participé au concours et ce qu’il en retire.

1- Salut Hugues, qui es-tu en quelques lignes ?

Je suis avant tout un passionné d’informatique (j’ai démarré très tôt avec un Apple IIe, et j’étais déjà impressionné par les commandes textuelles à l’époque). Plus tard, j’ai fait la connaissance du monde du PC avec ses couleurs, et j’y ai fait mes premiers pas en gw-Basic. Je laissais mon père corriger les bugs, quant à moi je me contentais de modifier le code du programme pour changer les couleurs ou les chaînes de caractères.
Je suis devenu par la force des choses un “power-user” windows, mais avec le recul j’étais clairement plus un bidouilleur qu’un véritable expert. J’ai également fait mes débuts avec le HTML des années 1990. J’en ai mal aux yeux rien que d’y repenser, car j’utilisais toutes les horreurs de l’époque : GIFs animés, lecture audio automatique, etc…
J’ai découvert Linux avec mes études supérieures, en 2000, et je n’ai plus jamais quitté ce système depuis. J’ai également découvert la reine des langages de programmation à cette époque, le C/Unix. C’est indiscutable. Très rapidement, je me suis monté un serveur personnel (d’abord une simple passerelle de partage de connexion ADSL, puis un serveur à tout faire..).
J’ai touché assez rapidement au PHP/MySQL/Apache, avec quelques balbutiements d’utilisation du langage objet. Adepte du DIY, je n’ai jamais été particulièrement fan des frameworks complets. Je préfère autant que possible m’en tenir à des briques de base, et les assembler au fil des besoins.
Actuellement, j’ai basé ma carrière sur mon expertise en Linux embarqué, puis plus généralement en système Linux. Je n’ai jamais spécialement été attiré par les langages de haut niveau, j’aime rester au plus près de la machine. J’y fais énormément de shell scripting (Zsh, parce que Bash, c’est quand même vachement limité), pas mal de développement C, mais je touche également un peu à tout langage que j’estime digne d’intérêt.Comme, par exemple, le Python.
Mon éditeur favori ? Vim. Il me sert à tout, y compris à rédiger cette interview en ce moment même.

2- Qu’est-ce qui t’a motivé à passer des tests techniques sur JobProd ?

Je suis actuellement dans une phase de remise en question technique : je souhaite changer de région, mais mes compétences sont surtout demandées dans le bassin parisien.
J’ai découvert JobProd grâce à Commit Strip (Qu’ils en soient mille fois remerciés), et j’ai beaucoup aimé le type d’approche. En regardant les tests techniques cependant, je me suis rendu compte qu’ils étaient surtout orientés DevOps, alors que je me vois plutôt comme un ingénieur système. J’ai donc naturellement choisi en premier le test d’administration système Linux, et j’ai été déçu par mon résultat. Je n’avais pas tout de suite réalisé qu’en réalité, je me positionnais alors dans les 8e et 9e déciles avec ces scores. Il faut dire que le niveau des questions est très élevé.
Je m’en suis bien sorti car je n’ai absolument pas hésité à utiliser les pages man ou Google. Un bon informaticien ne connaît rien par cœur : il sait trouver, rapidement, ce dont il a besoin. Cela nécessite, cependant, de solides connaissances de base, d’autant plus que le test est chronométré !
C’est ce que j’ai énormément apprécié dans ce test technique, car il permet, justement, de tester les capacités techniques du candidat d’une manière que je trouve très juste : très peu de personnes dans le monde du travail n’ont pas accès à de la documentation… Les autres tests que j’ai réalisés sont nettement moins ma tasse de thé, mais j’ai pourtant réussi (à ma grande surprise !) à bien me qualifier. Pour ceux-là, contrairement au test d’administration système, je n’ai quasiment pas utilisé d’outil de recherche : j’ai fait marcher mes connaissances, et ma capacité d’analyse… Parfois même j’ai probablement joué de chance.
J’apprécie énormément cette possibilité de se mesurer à d’autres candidats, et j’espère que cela me donnera plus de visibilité pour, enfin, décrocher le job de mes rêves, dans la région que je souhaite.

3- Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner aux codeurs qui essayeront de décrocher les premières places des #BestCoders d’octobre ?

  • Si je m’en suis bien sorti dans ces tests, c’est parce que je me suis toujours astreint, en plus de dix ans d’expérience, à me concentrer sur l’essentiel : mon projet professionnel. Je n’ai jamais perdu de temps à apprendre une technologie que j’estimais “à la mode”, dont je n’aurais eu plus aucune utilité quelques années plus tard. En revanche, régulièrement, je reprends des programmes/outils développés plus tôt, et si j’en vois l’intérêt, je n’hésite pas à tout reprendre de zéro pour les réécrire d’une manière plus efficace.
  • Je n’ai jamais cherché non plus à m’étaler sur un nombre impressionnant de langages de programmation maîtrisés : quelques-uns suffisent, et en particulier le C/Unix qui offre un cadre très précis, et strict (à condition de ne jamais laisser passer le moindre warning à la compilation). L’utilisation du shell scripting est une récréation pour moi, mais en même temps me permet de constamment réfléchir à la ou les façons de régler les problèmes, avec une approche purement algorithmique.
  • Mon ultime conseil : n’ayez pas honte de vos connaissances, au contraire, cultivez-les, chouchoutez-les, et revenez-y régulièrement pour les perfectionner encore et encore. N’ayez pas peur non plus d’explorer la nouveauté, de vous remettre en question régulièrement. Il ne faut jamais avoir peur de relever des challenges techniques avec soi-même.

4- Y a-t-il un/des ami(s) que tu aurais envie de défier sur la plateforme de tests tech ?

Je pense en particulier à deux de mes collègues :
  • François, qui est une personne très curieuse, qui n’hésite pas à toucher un peu à tout (j’évite d’ailleurs de laisser traîner ma tasse de café, de peur de la retrouver affublée d’un écran LCD piloté via une télécommande infrarouge), qui a de bonnes capacités en Python.
  • Jérôme, qui partage à peu près le même profil que moi, à savoir expert en Linux, avec une forte expérience en développement et en intégration logicielle.

J’espère sincèrement qu’ils ne me décevront pas, je suis très curieux de savoir quelle surprise vous nous réservez.

Rilana

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