Nicolas, membre de la communauté de blogueurs JobProd
Intégré au Petit Larousse en 2010, le terme « geek » est aujourd’hui devenu un mot commun utilisé de 7 à 77 ans, si bien que même votre mamie Ginette vous lance des « tu gikes ? » incongrus. Utilisé à tord et à travers, souvent connoté, il est temps d’affirmer cette particularité et d’en faire une force.


Si en plus de tout ça, vous avez les poils qui s’hérissent quand vous entendez dans la bouche des jeunes que « geeker », c’est passer son temps sur Facebook ou Ask (soyons modernes :P) alors peut-être qu’il est temps de le reconnaître… vous en êtes un. Un vrai, un originel, un geek qui code. 
Notez, que là où vous lirez le mot « geek » vous pouvez tout aussi bien y transposer le terme « geekette », pendant féminin et tout aussi particulier du geek.
J’aimerais notamment aborder dans cet article la dimension sociale du geek du XXIème siècle. Il est vrai que l’on peut passer des heures sur l’ordinateur à démêler des problèmes pour le plaisir, ou alors à chercher un satané point virgule oublié ; mais aujourd’hui le geek n’est plus seul. C’est un geek social !
Je suis assez mal placé pour dire comment c’était avant (certainement mieux ? :P) car j’ai grandi avec les ordinateurs. Mais le geek n’a jamais été aussi connecté que maintenant. Ses réseaux sont à la fois une source d’aide mais surtout un moyen de reconnaissance dans ce monde à part. De ne pas y être, ne pas en faire partie, peut aujourd’hui vous fermer des portes…

Comment être un bon geek social intégré ?

De la même manière qu’au lycée la bande de surfeurs à la typique mèche blonde allait rider ensemble les meilleurs spots de la région ; le geek a aussi ses communautés. Dans un esprit de partage, où les plus avancés aident ceux qui débutent, le geek social apprend et progresse aux côtés de ses pairs.
Comment se passer aujourd’hui de communautés comme StackOverflow ? Toutes les questions basiques ont déjà été posées, et ce forum devient dès lors une référence. Et pour les sujets avancés ont est quasi sûr de trouver les bons experts sur cette plateforme. 
Rajoutez au contenu disponible un peu de gamification, et vous avez les ingrédients de la réussite d’un tel réseau. Une bonne réponse reçoit l’approbation de l’auteur de la question et de la communauté. Un bon moyen de gagner des points et des badges ; à afficher fièrement sur son profil. (A un dîner de famille cela aura beaucoup moins d’effet).
D’un point de vue recruteur le profil SO est alors un très bon indicateur de l’implication du futur employé. Vous êtes expert Neo4j ? Ca devrait se voir dans vos contributions sur le site.
Il existe des dizaines de communautés, l’important est de trouver celle qui vous intéresse et, si possible, celle à laquelle vous pourrez contribuer.

Coder social

Un autre réseau incontournable pour les recruteurs : Github. Un geek digne de ce nom ne peut pas faire l’impasse d’un github fourni. Il est maintenant très fréquent de voir un champs « github profile » dans les formulaires de candidature. S’en passer, c’est à coup sûr passer à côtés de belles opportunités.
Pour ceux qui ne connaissent pas Github, c’est le successeur de SourceForge (qui existe toujours!), un hébergeur de code. Vous y mettez votre code et le laissez disponible pour la communauté. Que ce soit votre projet de TP ou un CMS fait maison, vous pouvez tout mettre. L’idée est de le partager avec les autres. Ils pourront alors le « forker », le modifier et apporter leur contribution.
Pour un recruteur, scruter le profil github d’un candidat permet d’avoir une réelle image de son implication dans la communauté à laquelle il dit appartenir. En quel langage sont vos projets ? Quels sont les projets que vous suivez ? Où avez-vous contribué ? Combien contribuent à vos projets ?
Ici, le geek social interagit virtuellement mais se forge aussi une réputation au sein d’un groupe, et apporte sa participation à une oeuvre commune.
 À vous de vous créer ce profil petit à petit, et de trouver les projets auxquels vous souhaitez contribuer.

Comment contribuer ?

Je parle beaucoup de contribution, mais cela peut sembler difficile quand on a peu d’expérience. Il y a pourtant milles et une façon de contribuer, en signalant des bogues, en les corrigeant, en traduisant, en adaptant dans un nouveau langage…
L’incontournable framework Bootstrapp, initié par des ingénieurs de chez Twitter, a par exemple 420 contributeurs à l’heure actuelle. Je vous laisse regarder le graphe des contributions pour comprendre que tout le monde peut mettre la main à la pâte.

N’oubliez pas l’humain !

Coder, commiter, forker c’est génial en ligne ! mais le monde réel existe 😀 (découverte de la journée).
Si l’on regarde la tendance actuelle, les geeks bouffeurs de pizza à outrance, aiment faire aussi ça avec d’autres IRL. On retrouve une partie des communautés virtuelles dans le monde réel, souvent autour de UserGroup. Les JUGs pour les fans de Java, les RUG pour les rubistes, il y en a pour tous les goûts !
On y apprend plein de choses, on rencontre les gourous du domaine (mon Justin Bieber à moi du moment c’est les contributeurs du framework Meteor.js), on trouve un job, on partage son expérience ET on mange des pizzas ET on boit des bières, que demander de plus ?
La dimension sociale du geek atteint là son paroxysme. Cette socialisation dans le monde réel et la prise de parole lors de ces événements, fait de vous un candidat plus attrayant en plus d’être un mec sympa 😛
Si vraiment vous aimez ça… aller faire un tour des grandes messes du développeur du genre FOSDEM, Google.io ou WWDC, vous serez servi 🙂
Pour conclure, il n’y a jamais eu de meilleure époque qu’aujourd’hui pour être geek, tous les outils sont là pour travailler en équipe et ne plus être isolé. Ne ratez pas le train, rejoignez-nous ! 🙂

Nicolas

Nicolas Grenié
Moi c’est Nicolas, jeune étudiant ingénieur à l’UTBM, je suis passionné d’informatique depuis tout jeune. Hacker à tendance insomniaque, j’apprécie les discussions (troll?) de dev avec une bonne bière artisanal dans une main. Curieux et enchanté de découvrir de nouvelles communautés d’entrepreneurs et startupers à travers le monde. Co-organisateur des DrinkEntrepreneurs San Francisco pendant un an, et maintenant Global Coordinator, j’aime organiser des événements et aider à créer du lien. Actuellement Hacker in residence chez 3scale à San Francisco.
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Nicolas Grenie

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