Je m’appelle Emilie Baunifais. J’ai 21 ans et suis originaire de l’Île de la Réunion au Tampon.
Etudiante à Epitech, j’effectue actuellement ma 4ème année à l’étranger en Corée du Sud à l’université de Dankook.
Je m’intéresse au développement d’application mobile et j’aimerais monter ma propre startup. 📲
Dans cet article, je vais vous expliquer comment en tant qu’étudiante j’ai pu passer d’un simple stage en entreprise à la création d’une startup.
Anecdotes de préambule
Mon inscription à Epitech a été rapide et soudaine.
Il faut savoir que j’ai effectué mon parcours scolaire en ayant en tête que je deviendrai médecin. Et c’est lors d’une journée des métiers où tout a basculé.
Epitech tenait un stand où j’ai pu en apprendre plus. La semaine qui suivait me voilà à passer des tests chez eux. Tout s’est enchaîné très vite et en l’espace d’un mois, j’étais inscrite à Epitech.
Epitech
Epitech c’est une école de l’expertise informatique et de l’innovation. Elle possède une pédagogie unique tournée vers la pratique. La pédagogie par projets. C’est une école dans laquelle on apprend à
apprendre, car le milieu de l’informatique et de la tech sont en constante évolution.
Cette école m’a permis d’acquérir des compétences telles que l’autonomie, le travail d’équipe, l’adaptabilité. Elle m’a aussi transmis ces 3 valeurs : la solidarité, l’excellence et le courage.
C’est en passant l’épreuve du feu qu’est la piscine à Epitech que j’ai appris à utiliser un terminal, à coder que ce soit en C, C++, C#, Python, Javascript.
Mon expérience à Epitech.
Si je devais résumer mon expérience à Epitech, je dirais que ce fût un combat perpétuel, acharné avec les différents projets à réaliser ou encore avec moi-même.
Epitech ce n’est pas juste une école, c’est une expérience à vivre. Ce sont des compétences, des valeurs à acquérir, des personnes à rencontrer, beaucoup de travail sur soi à effectuer, un environnement et une expérience unique. À Epitech, l’apprentissage ne s’arrête jamais.
“Startup à l’école” est un projet soutenu par la Technopole. Il consiste à inciter des startups à venir pitcher des idées ou des projets dans différentes écoles afin de permettre aux étudiants et à la startup de travailler ensemble sur ces projets.
C’est donc dans le cadre de “Startup à l’école” que Jérémy Dorilas est venu dans mon Epitech faire un “talk” soit une présentation devant les étudiants. Il a eu l’occasion de nous parler de son parcours atypique et de nous partager une idée de projet, un chatbot gaming.
Suite à son intervention, un groupe d’étudiants de 2ème année dont Sandati, une amie, elle aussi, étudiante à Epitech, et moi avons approché Jérémy afin de lui montrer notre intérêt et notre envie de prendre part à ce projet.
C’est ainsi que le projet “chatbot-gaming” démarra durant ma Tek2.
C’est alors que Jérémy malgré son occupation de PDG chez Maloia, se déplaçait chaque semaine pour travailler sur le chatbot-gaming. Et nous, étudiants, dédions une partie de notre temps à l’école sur le projet. Il a pu nous donner des cours de business et sur les startups. On a énormément échangé et brainstormé sur le chatbot, ses fonctionnalités, son but, nos clients cibles et bien plus.
Par ailleurs, c’est par le biais de Jérémy que nous avons rencontré Nicolas Peyrot, l’investisseur de Maloia. Il était tout aussi investi dans le projet et a su nous apporter son expérience dans la construction du projet.
Le développement d’Aiana.
C’est à notre arrivée en 3ᵉ année que nous avons commencé à réaliser. Et donc à coder le MVP de notre chatbot gaming qui a enfin eu un nom : Aiana !
Pour cela , il a fallu diviser notre groupe en plusieurs équipes distinctes : Une équipe pour la NLP, Natural Language Programming, et une équipe en charge du serveur d’Aiana.
À ce moment-là, nous savions déjà qu’Aiana serait sous la forme d’une application mobile, c’est pour cela que Jérémy voulait externaliser le développement et passer par une agence.
Ce à quoi, j’ai tout de suite émis une objection en disant que je voulais me charger de l’application.
Sandati m’a directement exprimée son envie, et a été partante à lidée de développer l’application mobile.
Nous n’avions aucune expérience dans le développement mobile, mais c’était un challenge que l’on avait envie de relever.
Ce choix, que Sandati et moi-même avons prises, allé devenir une formidable opportunité. C’était décidé ! Nous superviserions l’application mobile.
Le stage à temps partiel
Mes missions
Quelque temps plus tard, Jérémy m’a proposé un stage à temps partiel au sein de Maloia. Durant ma période de stage chez Maloia, on m’a assigné 2 missions dont l’une d’elle était vitale pour l’entreprise.
Le chatbot gaming, Aiana
: Le développement de l’application mobile du chatbot-gaming, Aiana, qui était un projet secondaire de l’entreprise. Aiana a pour objectif de soutenir les jeux vidéos indépendants.
Le chatbot des villes, Mindy
: Vitale à l’entreprise, fut le développement de l’application mobile de Mindy. C’est un chatbot des villes, utile auprès des collectivités pour faciliter la vie des citoyens.
Ma relation symbiotique avec mon binôme.
Pendant mon premier mois de stage, Sandati travaillait avec moi-même si elle n’était pas en stage chez Maloia.
Vu sa détermination et le binôme symbiotique que nous formions, Jérémy décida de la prendre en stage également.
À souligner que Sandati et moi avions l’habitude de travailler sur de nombreux projets en équipe.
De l’acquisition de mes compétences à la création d’une app mobile.
Pour le développement de l’application mobile, l’entreprise nous avait conseillé Xamarin.
Cependant, après quelques recherches, Sandati et moi avons proposé d’utiliser plutôt React Native, une technologie dans laquelle nous nous sentions plus à l’aise.
En effet, Xamarin est en C# mais nous étions plus à l’aise en Javascript. Nous avons donc dû nous familiariser avec tout l’environnement React Native. Ainsi que la plateforme Expo, afin d’effectuer le déploiement des applications et aussi gérer les notifications.
Michèle, la dernière pierre angulaire
N’ayant pas de compétences en UX/UI, il nous fallait les services d’une designer.
Michèle tombait à pic pour compléter notre duo et ainsi former un trio complémentaire.
Elle s’est occupée de la création des maquettes d’applications, des icônes et des chartes graphiques. Il ne nous restait plus qu’à suivre les maquettes et développer l’application mobile d’Aiana et de Mindy.
Avec Sandati, nous pouvions enfin nous concentrer sur ce qu’on savait faire : le développement !
Pour le bon déroulement du projet, nous avons mis en place plusieurs outils pour faciliter la gestion de projets.
Nous avons utilisé des plateformes telles que :
– Github, afin de versionner notre code.
– Monday, pour stocker documents et photos
– Trello, pour le suivi des projets
Nous étions en totale autonomie et étions conscientes de la confiance que l’entreprise nous accordait.
Mon premier talk à Epitech.
Au côté de Michèle et Sandati, j’ai eu l’occasion de faire mon premier Talk devant les étudiants de 1ʳᵉ et 2ᵉ année. Le but de cette présentation était d’expliquer comment obtenir un stage et par la même occasion, présenter Aiana. Nous voulions les inspirer et de leur donner des indices dans leurs recherches de stages.
C’est à l’issue de ce talk qu’un étudiant de deuxième année, développeur de jeux vidéo, nous a donné son CV. Aiana était un projet qui lui parlait tout particulièrement.
C’est alors que notre part time est arrivé à son terme et l’entreprise, satisfaite de notre travail, a décidé de nous garder lorsqu’il fallait lancer notre stage à temps complet.
Le stage à temps complet.
Le projet allait prendre une envergure à laquelle je ne m’attendais pas. C’est après une réunion significative, que Michèle et moi-même avons souhaité faire d’Aiana un projet à part entière. On avait émis le désir de créer une startup toutes les trois avec le soutien de Maloia.
Notre stage consiste donc désormais à développer Aiana avec l’objectif d’en faire une startup !
Dans le cadre du stage, conseillé par Jérémy, j’ai eu l’occasion de participer avec Aiana au concours de création d’entreprises innovantes accompagné de Michèle et Sandati. Ce concours organisé par la Technopole de la Réunion vise à faire émerger et à soutenir les projets les plus prometteurs. Le but est de pitcher son projet devant des professionnels.
L’enjeu du concours.
Ce concours représentait déjà une grande étape pour Aiana mais surtout pour l’équipe et moi-même.
Le stress montait lorsque je me disais que j’allais devoir présenter mon projet devant des professionnels. Qui vont analyser et scruter le fruit de mon investissement et d’un travail de plusieurs mois. De plus, j’avais conscience qu’il y avait des participants plus âgés et donc plus expérimentés que moi.
J’ai eu de nombreux doutes concernant mes capacités à parler en public et cela m’a amené à effectuer un travail personnel. Il fallait que je me jette à l’eau, que je surmonte mes peurs, mes doutes et que je fasse confiance à Aiana, à mon équipe, à notre investissement, à nos efforts et davantage à moi-même.
Mon premier pitch professionnel.
Le jour du pitch devant les jurys arrive.
Sandati se trouvait à Mayotte à ce moment-là, c’est Michèle et moi qui avons pitché Aiana. Accompagnées de Jérémy. Le pitch s’est bien déroulé et nous avons pu répondre de façon sereine aux jurys.
Le but était de les convaincre de la pertinence de notre projet et de sa réalisation.
Puis il ne nous restait plus qu’à attendre le verdict du concours.
Mon pitch devant le grand public.
Les résultats du concours allaient être annoncés. Lors d’une soirée durant laquelle chaque projet allait de nouveau devoir être pitcher. Cette fois-ci en deux minutes, devant le grand public, en direct, filmé et devant une cinquantaine de personnes.
Le debrief des résultats fu long, après plusieurs minutes de suspens… Aiana est appelé sur le podium ! Nous étions en 2ᵉ place parmi les 12 lauréats et les 150 projets ayant postulé !
C’était un grand moment de joie pour toute l’équipe.
Nos efforts ont payé ! Aiana, un projet soutenant les jeux vidéo indépendants, porté par les trois plus jeunes du concours !
L’impact de notre 2ème place.
Ma première conférence de presse et interviews vidéo.
Après le concours, nous avons participé à une conférence de presse où j’ai aussi effectué une interview vidéo pour Aiana. Ça a été un moment stressant mais qui n’était pas comparable à ce que j’avais pu vivre durant les pitchs.
Mon premier salon, le Geekali
Le Geekali est une convention du jeu vidéo et de la pop culture ayant lieu chaque année à la Réunion.
C’est la Technopole qui nous a offert la possibilité de participer au Geekali en nous invitant sur leur stand. Et c’est la toute première convention à laquelle j’ai pu participer en tant qu’exposante !
Ici, notre objectif était de parler d’Aiana auprès de plus de monde possible, surtout aux développeurs de jeux vidéo, ainsi que de récolter un maximum de contacts de testeurs potentiels de l’application.
De ce fait, nou savons mis en place un jeu concours pour gagner une PS5. Un investissement que l’on a su rentabiliser avec les contacts récoltés.
Ça a été un événement excitant et inoubliable auquel j’ai eu la chance de participer.
Mon premier talk-show !
J’ai effectué mon premier talk-show lors du Geekali.
Un talk-show est une émission présentant une conversation autour d’un ou plusieurs sujets entre un animateur, dans notre cas celui de Make Your Clutch et des invités, Belauror, Ventura et moi-même. C’était diffusé sur leur chaîne Twitch. C’est durant ce talk-show que j’ai pu mettre en avant Aiana et le monde de la tech.
Ce fut très certainement l’expérience la plus stressante que j’ai pu vivre au Geekali. En effet, je n’étais pas du tout préparée. Je ne savais même pas le principe d’un talk-show et encore moins le thème de la discussion avant le début de l’émission. Cependant, c’est un moment fort qui m’a marqué et que j’espère pouvoir revivre !
Mes premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat.
C’est à l’issue du concours que la Technopole a organisé un Bootcamp sur un jour durant lequel chaque lauréat a eu l’opportunité de rencontrer des experts dans leur domaine. (un membre des Conseils Régionaux de l’Ordre des Experts-Comptables (CROEC), du marketing digital et de bien d’autres experts. )
Ce n’est qu’à ce moment là, que j’ai réalisé et entrevu ce qu’impliquait le mot “entreprendre” et l’état d’esprit différent que nous devions avoir. J’ai beaucoup appris de cette journée, mais je sais aussi qu’il m’en reste encore énormément à découvrir.
Enfin, l’équipe est actuellement répartie dans le monde. Michèle continue ses études à la Réunion et a commencé son année en alternance chez Maloia.
Sandati et moi avons réussi notre 3ème année ! Nous poursuivons notre 4ème année à l’étranger. Sandati est en Thaïlande et moi en Corée du Sud.
J’ai évoqué un peu plus haut, que nous avions fait un talk pour inspirer les autres étudiants et justement cet échange a porté ses fruits. L’étudiant qui avait déposé son CV, Denis Maillot, est maintenant en stage chez Maloia soutenu par nos recommandations à Sandati et à moi.
D’autant plus, qu’il a pu lui-même recommander son binôme, Lucas Gangnant, en prenant exemple sur Sandati et moi.
Avant notre séparation, nous avons affirmé nos convictions de créer la startup Aiana.
C’est un parcours qui a connu autant d’obstacles que d’opportunités. Mais je n’ai pas abandonné, grâce à mon entourage et à l’équipe qui me soutenait.
Et… L’aventure continue !
Emilie Baunifais, 21 ans.
📚 Étudiante en 4ème année à Epitech à l’étranger à Dankook University en Corée du Sud
📲 Co-fondatrice d’Aiana
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