Devenir développeur après une reconversion – le guide complet

Vous entendez partout que développeur est un métier en pénurie. Seulement quand on regarde bien, on se rend compte que seulement 30% des reconversions vers ce métier aboutissent à un job en tant que dev. Découvrez notre guide complet pour réussir sa reconversion.

Vous l’avez entendu dans les médias, par vos proches, par vos conseillers pôle emploi et par les organismes de formations, les métiers de la tech sont en pénurie. Les développeurs seraient devenus les nouvelles rock stars que toutes les entreprises s’arrachent à prix d’or. La pénurie serait telle que des organismes de formations se seraient mis en place pour former à tour de bras des développeurs et fournir tous les deux mois une nouvelle promotion toute fraîche de jeunes talents qui seraient embauchés alors qu’ils seraient toujours sur les bancs de l’école.

Évidemment, en lisant ce paragraphe, vous devinez que la vraie vie n’est pas aussi belle que ce conte de fées. Certes il y a une pénurie dans les métiers de la tech, et même chez les développeurs, mais elle concerne les profils seniors. Les formations, vivant de frais de scolarité souvent financés par des fonds publics tels que le CIF, l’AIF ou autre aide gouvernementale, se sont multipliées et vous incitent à vous inscrire, promettant un monde meilleur une fois que vous aurez suivi leurs cursus.

Alors qu’en est-il ?

Est-ce possible de faire une reconversion et de devenir développeur ?

Je m’appelle Rayed et je suis développeur issu d’une reconversion que j’ai faite en 2016 après avoir commencé ma carrière en tant que commercial dans l’agroalimentaire. J’ai écrit ce guide pour vous aider à trouver les réponses à ces questions et vous guider dans votre reconversion.

Qu’est-ce qu’il faut pour devenir développeur ?

Comme tu l’as compris, le début de carrière pour un développeur, encore plus après une reconversion, est un défi à surmonter. Il n’y a plus de place pour les visiteurs et avoir fait un peu de code dans sa jeunesse n’est pas suffisant pour prouver sa passion.

Être prêt à faire des sacrifices

Devenir développeur va vous demander beaucoup de sacrifices. Il y a tout d’abord les efforts financiers. Il y a certes les coûts relatifs à sa formation initiale, qui peuvent souvent être pris en charge par des organismes publics, mais il y a également tous les frais à côté qui vont s’y ajouter. Vous aurez peut-être besoin d’un nouvel ordinateur, de faire des déplacements et parfois de vous loger plus près de votre centre de formation. Si vous avez fait le choix de vous former à plein temps pour accélérer votre apprentissage, vous aurez un sacrifice à faire au niveau de votre revenu. Une fois votre formation initiale terminée, les dépenses ne s’arrêtent pas là. Vous aurez à continuer à investir dans votre apprentissage, dans des livres et des formations en ligne. Vous aurez peut-être à acheter quelques licences logicielles par exemple.

Puis il y a les sacrifices non monétaires, qui sont parfois plus coûteux. Vous aurez à vous investir pleinement dans votre apprentissage. Cela voudra dire que vous aurez moins de temps et moins d’énergie pour consacrer du temps à votre foyer, votre famille, vos amis. Il faudra que vous ayez le soutien de vos proches, sans quoi la reconversion risque d’être encore plus compliquée.

Vous ne pourrez plus garder tous les hobbies et les passe-temps que vous aviez avant votre reconversion. Il faudra faire des choix entre regarder votre série préférée sur Netflix, les soirées entre amis, rendre visite à sa famille et jouer aux jeux vidéo. Devenir développeur va vous prendre un temps significatif et il faut être prêt à payer ce prix.

Faire preuve de détermination

Être développeur c’est se manger des murs à longueur de temps. Même après plusieurs années d’expérience, le travail d’un développeur est de résoudre des problèmes et tout au long de sa carrière il en sera confronté.

Pour y faire face, un développeur va devoir faire preuve de détermination et ne pas baisser les bras lorsque les situations difficiles ou stressantes arriveront, parce qu’elles arriveront.

Être passionné

Pour avoir la force de surmonter ces obstacles constants, la passion est une qualité indispensable pour quelqu’un qui veut devenir développeur aujourd’hui. Attention, tous les développeurs en poste aujourd’hui ne sont pas des passionnés du code. Certains ont atterri là après leurs écoles d’ingénieur et ce n’est pour eux qu’un gagne-pain confortable. En revanche, si vous souhaitez devenir développeur après une reconversion, vous n’avez pas le choix que d’être passionné.

Vous devrez travailler plus dur qu’un diplômé d’école d’ingénieur, tout simplement parce qu’il faudra faire plus ses preuves lorsqu’on est issu de cette voie. Il faudra montrer que vous n’attendez pas qu’une entreprise vous forme mais que vous savez monter en compétences par vous-même.

Avant de vous lancer dans la reconversion, commencez à apprendre à coder par vous-même, en ligne sur des sites tels que codecademy ou openclassroom. Investissez-y au minimum une heure par jour pendant les 90 prochains jours et voyez si vous êtes toujours intéressé par le domaine. Si ce n’est pas le cas, inutile d’aller plus loin dans votre reconversion, vous y perdriez de l’argent et surtout du temps. Dans le cas contraire, vous pouvez envisager d’accélérer votre apprentissage en intégrant une formation accélérée.

Être patient

Développeur est un métier où un est en apprentissage perpétuel. Non seulement les technologies évoluent en permanence, mais il nous arrive lorsqu’on ne pratique pas certains aspects d’une techno depuis plusieurs moi, d’oublier certaines choses que nous avions faites auparavant.

Bien qu’on veuille vous laisser croire que quelques mois de travail intensif en formation feront de vous un développeur, il faut plusieurs années de pratique encadrée pour monter véritablement en compétences. Il faut accepter que cet apprentissage prenne du temps.

Tout au long de votre carrière, il faut accepter que vous progressiez à votre rythme, même si ça peut paraître frustrant de voir votre collègue avancer plus rapidement que vous.

Rester humble

Le pire ennemi d’un développeur est sa fierté. Votre humilité sera mise à l’épreuve tout au long de votre carrière de développeur. Vos supérieurs seront plus jeunes que vous et auront parfois à vous faire des critiques. Les stagiaires seront plus compétents et progresseront plus vite que vous.

Cela ne doit pas vous empêcher de demander de l’aide lorsque vous êtes bloqués sur un problème. Si vous savez que vous avez tendance à être fiers, il faut que vous appreniez à mettre cette fierté de côté car en tant que développeur, elle ne fera que vous handicaper.

Faut-il être doué en math ou en sciences pour devenir développeur ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir des facilités en mathématiques ou en sciences pour devenir développeur. En revanche, il faut avoir une appétence à la résolution de problèmes logiques. Un développeur ne conçoit pas une application dans sa globalité. Il va décomposer l’application en fonctionnalités et diviser chaque fonctionnalité en petites issues, représentant des problèmes à résoudre.

Certains problèmes sont très simples, comme récupérer un élément spécifique d’une base de données. D’autres seront plus complexes, s’il faut par exemple mettre en place des règles d’autorisation d’accès ou filtrer un affichage en fonction de plusieurs critères.

En tant que développeur, il faut apprécier le fait de faire face à des défis logiques qui vont constamment vous sortir de votre zone de confort. Si vous appréciez d’autres disciplines qui font appel à votre esprit logique, c’est suffisant pour être épanoui en tant que développeur.

En revanche, se former en Data Science ou en Machine Learning requiert plus de notions statistiques que le développement web. Comment se former pour devenir développeur ?

Pour devenir développeur, il faut compter au minimum 600 heures de formation et de pratique. Heureusement, il existe une multitude de ressources sur internet, gratuites et payantes, pour se former au développement.

Autodidacte

La voie la plus économique pour apprendre le développement est celle de l’apprentissage en autodidacte. Si vous êtes capable d’apprendre par vous-même, il existe plusieurs sites pour vous enseigner la programmation.

Openclassroom est le site français le plus populaire. Il vous propose des tutos en ligne ainsi que des MOOC que vous pourrez suivre de chez vous et à votre rythme. Leur catalogue de formation couvre de nombreux sujets comme le développement web ou le développement mobile, et rentre dans les détails de plusieurs langages.

FreeCodeCamp est la ressource la plus populaire au monde pour l’apprentissage de la programmation. Il s’agit d’une initiative à but non lucratif qui a compté sur la communauté internationale pour construire ses cursus qui sont aujourd’hui les plus complets du web. En revanche FreeCodeCamp est en anglais.

Udemy et Coursera sont des plateformes d’e-learning en vidéo qui proposent des cours payants, créés par tout un chacun. Elles couvrent tous les sujets mais la qualité de ces cours dépend du formateur. Udemy s’est ouvert à des cours en français en invitant des créateurs francophones à créer des programmes mais les contenus les plus complets sont souvent anglophones.

En plus des plateformes telles qu’Udemy ou Coursera, de plus en plus de créateurs optent pour leurs propres plateformes. Par exemple, Benoit Gantaume propose un cursus de formation à l’agilité ou Jérémy Mouzin propose une formation complète au langage JavaScript pour les personnes en reconversion professionnelle.

Il existe également des sites qui vont vous permettre de vous exercer sur vos langages tels que Codecademy, Codewars ou Codeingame.

L’inconvénient de l’apprentissage en autodidacte est le temps que va prendre votre auto-formation. Le développement est une discipline très frustrante au début car les premières compétences ne vous permettent pas de produire un rendu dans l’immédiat. Si vous consacrez une heure par jour à votre apprentissage, il faudra passer de longues semaines avant de pouvoir produire un rendu fonctionnel.

Les Formation accélérées pour devenir développeur

Les formations accélérées se sont faites pour vous apprendre le code bien plus rapidement que si vous vous formiez en autodidacte. Il existe de nombreux organismes de formation proposant des cursus allant de 9 semaines à plus d’un an. Les frais de ce type de formation oscillent entre 3 000 € et 8 000 € suivant la durée et l’organisme de formation, bien qu’ils soient souvent finançables par des aides de l’état.

Leur méthodologie consiste essentiellement à vous faire faire de nombreux projets à un rythme très intense afin que vous parcouriez un maximum de notions. En effet, l’apprentissage du développement passe principalement par la pratique mais les bootcamps sacrifient très souvent les notions théoriques de l’ingénierie logicielle tels que les paradigmes de programmation, les design patterns ou les tests unitaires.

Le fait d’enchaîner plusieurs projets en plusieurs langages et en y intégrant très rapidement des frameworks fait que vous n’aurez pas le temps d’approfondir vos connaissances dans aucun d’entre eux.

Les formations accélérées sont de très bons tremplins pour accélérer son apprentissage du développement. En revanche, leurs communications axent souvent sur le fait de devenir développeur et de trouver un emploi à l’issue de la formation. À l’exception de quelques profils qui vont sortir du lot, la grande majorité d’une promotion de développeurs en reconversion ne sera pas en mesure de décrocher le premier emploi à l’issue d’une formation accélérée. Il faudra y ajouter du travail de son côté pendant plusieurs mois afin de faire ses preuves avant d’être considéré comme employable par les entreprises de votre secteur.

Alternance

Traditionnellement proposée par les formations initiales en école ou à l’université, l’alternance est un format qui trouve son chemin même au sein des formations privées. Ce format bien connu où l’étudiant peut suivre une formation plus longue, d’un à deux ans, est rémunéré et voit sa formation indirectement financée par l’entreprise via son OPCA.

L’alternance permet au développeur de s’insérer progressivement dans le marché de l’emploi tout en ayant une formation et en gagnant un minimum sa vie. Cependant, le marché de l’emploi pour les contrats d’alternance chez les développeurs est également tendu. Peu d’entreprises sont rompues à ce format pour un effectif de développeur. Si le rythme d’alternance n’offre pas une présence suffisamment constante en entreprise, ces dernières ne vont pas être attirées par ce format.

Bien que moins tendu que le marché du CDI pour les développeurs juniors issus d’une reconversion, trouver un contrat d’alternance pour un développeur reste une étape difficile dans le parcours.

Parcours universitaire

Contrairement à ce qu’on peut croire, les parcours universitaires ne sont pas exclusifs aux jeunes en formation initiale. Nos IUT et universités proposent des cursus en informatique allant de BAC +2 à BAC +5 de très bonne qualité.

L’avantage indéniable est la reconnaissance du diplôme au niveau des entreprises, car les formations universitaires jouissent d’une réputation de plusieurs décennies. En revanche, ce type de parcours nécessite un investissement en temps beaucoup plus long. Cette longueur est un véritable avantage pour l’apprentissage car elle vous laisse le temps d’entrer dans les détails des notions que vous apprenez, mais elle demande de la patience avant de pouvoir s’insérer sur le marché de l’emploi.

Le CNED propose de passer un BTS SIO par correspondance, le CNAM quant à lui propose de multiples modules pouvant amener jusqu’à un diplôme reconnu.

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Combien coûte au total une reconversion ?

Le coût total d’une reconversion se situe aux alentours de 10 000 €. Les frais de scolarités représentent une part significative de cette somme. Cependant il faut ajouter les frais de déplacement ou d’hébergement s’il faut se rapprocher du centre de formation et vos frais de vie (loyer, abonnements télécoms, courses…) qui continueront à tomber alors que vous ne serez pas en situation d’emploi pour générer du revenu pendant votre formation.

Financer soi-même sa formation est une option très coûteuse. Fort heureusement, il existe de nombreux financements possibles pour vous aider à financer les frais de scolarité et supporter vos frais de fonctionnement le temps de votre formation. Par exemple, si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez utiliser votre Compte Personnel de Formation (CPF) conjointement avec une Aide Individuelle à la Formation (AIF) pour financer une formation tout en continuant de toucher vos Allocations Retour à l’Emploi (ARE). Si vous êtes actuellement en poste, vous avez probablement le droit de demander un Congé Individuel de Formation, qui permet de vous absenter de votre poste pour suivre une formation, tout en maintenant tout ou partie de votre salaire. À l’issue de votre formation, vous aurez la possibilité de réintégrer votre poste si vous le souhaitez, ce qui est très utile si vous comptez devenir développeur et que l’intégration dans le marché de l’emploi va nécessiter plus de travail à l’issue de la formation.

Comment se passe l’après-formation ?

La quasi-totalité des formations imposent à leurs étudiants de terminer le parcours avec un stage d’un minimum d’un mois. Un mois est loin d’être suffisant, d’ailleurs ce n’est même pas intéressant pour vous comme pour n’importe quelle entreprise. Lorsque vous vous trouverez en fin de parcours et à la recherche de votre stage, essayez de trouver le stage le plus long possible. En effet, les entreprises sont moins frileuses à donner des chances sur des contrats de stage que sur des contrats d’alternance ou bien des CDI. Plus votre stage sera long, plus cette expérience pourra être valorisée comme une véritable première expérience lorsque vous chercherez votre premier CDI. Dans l’idéal, vous devriez chercher à faire votre stage dans une entreprise où le cadre technique est solide avec un encadrement par une équipe expérimentée.

À l’issue de votre stage, vous allez chercher votre premier emploi en tant que développeur. Pour certains dont le profil est attractif, cette recherche pourra se porter fructueuse. Pour la plupart en revanche, elle va se montrer très pénible.

La plus grosse erreur que vous puissiez faire en fin de formation est de croire que votre formation vous a rendu employable et que vous méritez forcément un CDI en tant que développeur. Gardez à l’esprit que les entreprises ne vous doivent rien. Elles n’ont aucun intérêt à « donner sa chance à un junior » et le certificat RNCP n’a aucune valeur à leurs yeux.

Si vous n’avez pas de retours à vos candidatures, c’est que votre profil est techniquement trop faible ou que vous ne savez pas mettre en valeur votre profil.

Si vous passez des entretiens mais que vous échouez à ce stade-là, c’est que vous êtes mal préparé et que vous ne savez pas vous vendre.

Si vous échouez sur les tests techniques, c’est que vous n’êtes pas assez entraîné.

Le plus souvent, la fin de votre formation de reconversion marque le début de votre apprentissage du développement. À l’école vous avez appris à coder, maintenant vous allez devoir vous former sur l’ingénierie logicielle.

Spécialisez-vous sur une « Tech Stack ». Choisissez un langage et pratiquez le de fond en comble. Mettez en pratique sur un ou deux frameworks de ce langage. Prenez le temps de lire des livres sur ce langage et sur le développement en général.

À ce stade, vous pourrez continuer votre progression en autodidacte car vous avez déjà fait le plus dur qui est d’apprendre à coder. Basez-vous sur les plateformes et les cours en ligne.

Certains feront le choix de retourner sur une seconde formation accélérée. Attention à ne pas refaire une formation généraliste qui vous ferait travailler plusieurs langages. À ce stade, il y a plus de valeur à intégrer une formation qui va vous spécialiser dans une technologie.

D’autres feront le choix d’un parcours d’études plus long avec l’alternance ou reprendre un cursus universitaire. Cette voie est plus longue mais elle propose un cadre académique et un diplôme en bout de course.

À ce stade, beaucoup de candidats à la reconversion abandonnent. Que ce soit par manque de temps ou de moyen à investir dans la suite de leur reconversion ou simplement parce qu’ils baissent les bras trop tôt.

Sachez toutefois qu’une reconversion réussie n’est pas forcément celle où vous devenez développeur. Cette formation vous a inculqué un vernis technique fort qui vous permet d’être très crédibles dans de nombreux métiers de la tech.

Quel est l’état du marché de l’emploi pour les développeurs ?

Quels sont les types d’employeurs ?

Les premiers employeurs de développeurs juniors sont les agences web. Ces entreprises prennent des projets de développement web ou mobile pour des clients n’ayant pas les compétences en interne. Le plus souvent les projets se font depuis les locaux de l’agence, parfois chez le client. En tant que développeur, lorsque vous travaillez en agence vous serez amené à travailler sur plusieurs projets chaque année, parfois sur plusieurs projets simultanément. La charge de travail est souvent plus élevée que dans les autres potentiels employeurs mais la diversité des projets offre la possibilité de voir beaucoup de notions rapidement. En revanche, les challenges vont rapidement devenir répétitifs car les projets clients vont se ressembler. En moyenne, les agences web ont tendance à proposer les salaires plus bas que la moyenne du marché car leur modèle économique implique une prise de risque en termes de temps de développement sur chaque projet.

Les Startups sont un autre vivier d’emploi et de stage pour les développeurs démarrant leurs carrières. On distingue les startups suivant le stade d’avancement de l’entreprise et de ses levées de fonds. On appelle ça les « stages » ou les « séries ». Plus une startup est mature et a levé des fonds, plus elle a de moyens et plus elle va rechercher des profils confirmés et senior puisqu’elle a les moyens de les payer. En revanche, les startups « early stage », qui n’ont pas ou peu levé de fonds, seront plus enclins à recruter des développeurs juniors en stage, alternance ou en CDI. Travailler en startup qui est en early stage, s’il y a un référent technique dans l’effectif, est une bonne opportunité de rejoindre un projet tech en début d’aventure. Vous allez pouvoir contribuer au développement d’un produit à un stade où la complexité reste abordable comparé à une entreprise plus mature. Comme pour les agences, les startups ont tendance à payer sous la valeur du marché.

Les ESN sont les plus gros employeurs de développeurs en France. Vous avez sûrement entendu parler d’Alten, Altran, Capgemini… Il s’agit de sociétés de conseil qui embauchent des développeurs et qui les proposent à leurs clients pour réaliser les projets de ces derniers. Formulé comme cela, ça n’a pas l’air très attractif, d’autant plus que les ESN ont une mauvaise image qui leur colle à la peau. Catalogués comme vendeur de chair humaine sans aucune considération pour leurs collaborateurs, les ESN ont pour la plupart su évoluer. La formation en ESN est souvent meilleure que dans tous les autres employeurs, ce qui accélère votre montée en compétences. Vous avez également une stabilité de l’emploi car ce sont le plus souvent des entreprises financièrement solides. En revanche, les ESN ne sont que rarement employeur de développeurs n’ayant aucune expérience. Pour qu’elles puissent placer votre profil chez un de leur client, elle aura besoin de convaincre les décideurs chez ce dernier. Souvent, si le client a décidé de faire appel à des prestataires, c’est qu’il veut rapidement monter une équipe avec des développeurs confirmés à seniors. Toutefois, il existe certaines ESN qui disposent d’un Centre de Services. C’est une division au sein de la société qui traite des projets de manière complètement externalisée pour ses clients. Ces projets sont souvent du prototypage ou de la tierce maintenance applicative (TMA). Les ESN disposant d’un centre de services sont plus enclins à recruter des profils plus juniors.

Enfin viennent les clients finaux. Ce terme désigne toutes les entreprises qui sont éditrices d’une solution applicative et qui la financent. Il existe plusieurs types de client final. Par exemple, un éditeur de logiciel tel que Sage ou SAP, une marketplace ou un site e-commerce comme ManoMano ou Backmarket, ou un industriel ou société de services qui développe en interne certaines applications pour faciliter son fonctionnement. Les clients finaux représentent des entreprises de toutes les tailles, de la PME à l’entreprise cotée au CAC40. On les distingue des startups car ce sont des entreprises plus établies, ayant quelques années d’ancienneté et dont le business model a été prouvé. Sauf en cas de difficulté financière, ces entreprises ne sont pas en risque de faillite comme les startups qui se cherchent encore pourraient l’être. Certains clients finaux peuvent être ouverts à l’embauche de développeurs juniors mais il va falloir explorer ces pistes une par une.

Y a-t-il vraiment une pénurie de développeurs en France ?

Historiquement, le développement a toujours été un métier pour jeune diplômé d’école d’ingénieur ou d’informatique qui exerceraient pendant quelques années avant d’être promu chef de projet. Seuls les passionnés continuaient dans la technique. C’est pourquoi la pénurie de développeurs ne touche que les profils avec un minimum de 4 ans d’expérience et au-delà.

Depuis 2014, de plus en plus de formations accélérées en développement ont vu le jour. D’après le site de Grande Ecole du Numérique, répertoriant les établissements de formation agréés, il existe plus de 300 formations pour devenir développeur. À raison d’une trentaine d’élèves par promotions et de 3 promotions par an, chaque année plus de 25 000 nouveaux candidats arrivent sur le marché avec l’espoir de devenir développeur.

Le marché de l’emploi n’est pas du tout en mesure de proposer des postes de développeur pour tous ces aspirants développeurs.

Les bassins d’emplois et le télétravail

Avec la crise sanitaire Covid de 2020, le télétravail est une pratique qui s’est généralisée, surtout dans le métier de développeur où elle est d’autant plus facile à mettre en œuvre. Pourtant, même si de plus en plus de postes ouverts au « full remote » arrivent sur le marché, les entreprises restent très frileuses à embaucher un développeur issu d’une reconversion en télétravail.

Elles savent que les profils juniors qui démarrent leurs carrières ont besoin de beaucoup d’accompagnement, de la part d’autres développeurs comme de la part de collaborateurs métier. Cela demande une organisation particulière qui n’est pas prévue dans la plupart des entreprises. On dit souvent que la communication verbale ne transmet que 30 % d’un message. Par écrit ou en visio, c’est encore plus difficile. Or faire monter en compétences un développeur junior en télétravail demande d’autant plus d’efforts, de temps et d’énergie qu’une entreprise va privilégier un candidat capable de se rendre sur place. Comme on l’a vu, ce n’est pas comme si l’employeur n’avait pas le choix.

C’est pourquoi, votre lieu de résidence va être un facteur dans la réussite de votre reconversion, du moins si vous souhaitez devenir développeur. Comme dans tous les secteurs, les entreprises ont tendance à se regrouper dans des bassins d’emplois. Pour les startups, il s’agit le plus souvent dans le centre où en proche périphérie des grandes villes Françaises. Les grandes entreprises ont souvent leurs locaux en périphérie de grandes villes afin d’avoir de grands espaces bureaux. Les agences sont les types d’employeurs qui sont le plus réparties géographiquement. Si vous résidez à une distance acceptable d’une grande ville, votre bassin d’emploi est probablement adéquat. Il faudra simplement veiller à ce que le langage de programmation sur lequel vous vous spécialiserez est bien utilisé par les entreprises de cette région. En revanche, si vous vous situez dans une ville plus petite et qu’il ne serait pas envisageable pour vous de faire le déplacement quotidien vers une de ces métropoles, votre situation géographique devient un sérieux handicap.
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Quel salaire peut espérer un développeur issu d’une reconversion ?

Le salaire d’un développeur issu d’une reconversion se situe entre 27 000 € et 32 000 € bruts sur Paris et descend à 24 000 € bruts en province. Ce montant peut varier à la hausse si vous avez un diplôme d’une grande école d’ingénieur ou de management à faire valoir ou si vous avez une expérience significative dans un métier lié à la gestion de projet web.

Ce montant peut vous paraître surprenant au regard des différentes études sur les salaires des développeurs que vous lirez sur internet. Sachez que la plupart de ses études vont mélanger tous les profils. Un ingénieur diplômé de Supelec va pouvoir demander un salaire supérieur à 42 000 € brut, même s’il est débutant en tant que développeur. Un jeune diplômé d’EPITECH ou de 42 va pouvoir demander un salaire aux alentours de 40 000 € s’il est à Paris. En revanche, un profil issu de reconversion doit faire ses preuves et la fourchette de rémunération baisse de façon significative.

Quels sont les profils avec le plus de chance de succès ?

Pour une entreprise, l’embauche d’un développeur est une dépense significative. Au-delà du coût du salaire et des charges relatives à cette embauche, il y a beaucoup de temps à consacrer, et donc beaucoup d’argent, à investir pour trouver le bon candidat. C’est pourquoi les entreprises ont développé des réflexes au niveau de la sélection des profils. Certains profils offrent plus d’assurance quant à la qualité de la candidature que d’autres.

Parmi les profils issus d’une reconversion qui ont le plus de chances de sortir du lot et de se faire embaucher rapidement, on retrouve en tête de peloton les diplômés d’école d’ingénieurs. Leur reconversion est la moins extrême et le cachet de l’école d’ingénieur est un élément rassurant pour une entreprise. Les profils similaires sont ceux qui sont diplômés d’une grande école de management sont également attractifs pour les employeurs pour les mêmes raisons, bien que leurs backgrounds soit moins technique.

Ensuite viennent les profils ayant une expérience dans les métiers de la tech qui souhaitent se rapprocher du code. Ce sont des profils qui rassurent les entreprises par leurs expériences professionnelles dans le monde de la tech. Ils seront probablement plus familiers avec les problématiques de la gestion d’un projet web et auront besoin de moins de temps pour leur montée en compétences, du moins c’est ce que suppose l’employeur.

Les profils ayant une formation initiale dans l’informatique vont également être considérés comme intéressants si celle-ci est suffisamment bien mise en avant dans le CV et le profil Linkedin. Plus le diplôme est haut, plus il va rassurer, même si la personne a passé 10 ans en dehors du monde de l’informatique avant de refaire sa reconversion.

Sorti de ces profils, l’employeur se trouve dans une zone inconnue. Il ne peut plus se baser sur votre CV pour évaluer si votre candidature vaut le coup qu’il y investisse du temps ou non. Cela ne veut absolument pas dire que ces profils n’ont aucune chance. Au contraire il y a beaucoup de success stories de personnes ne correspondant pas au profil parfait et qui ont réussi leurs reconversions.

En revanche, ces profils, comme les autodidactes, auront besoin de faire d’autant plus leurs preuves car le CV tout seul ne sera pas suffisant pour attirer l’attention d’un employeur afin de vous donner une chance en entretien.

Et pour une femme ? Peut-on devenir développeuse ?

Ce n’est pas un secret, les métiers de la tech sont principalement occupés par des hommes. Les raisons de cette faible mixité dans cette industrie sont multiples et remontent aux choix d’études dès les premières années d’études supérieures.

Sous-représentées depuis les études

En effet, alors que les filles représentent 47 % des classes en Terminale S, une fois le bac en poche, ce nombre chute à 28,5 % en école d’ingénieur. Dans une étude menée par l’institut Harris pour le magazine Marie Claire, 67 % des femmes avaient déclaré être intéressées par les métiers de la tech. Pourtant l’intégration des femmes dans la tech n’a fait que se dégrader. Une étude nommée Gender Scan, menée par la société Global Contact, a montré une baisse de 11 % de la part des femmes dans les métiers de la tech entre 2013 et 2017. Aujourd’hui, on estime à 15 % la part des femmes ayant un poste à dimension technique en activité.

Selon Isabelle Collet, auteure du livre Les Oubliées du Numérique, « Le digital est un univers conçu, programmé, installé et maintenu par quelques hommes blancs de milieu socioprofessionnel favorisé.

Alors que les femmes occupaient environ 40 % des effectifs dans les métiers techniques jusqu’au début des années 80, l’arrivée du micro-ordinateur et l’émergence de l’industrie informatique ont renversé cette tendance. L’industrie micro-informatique a ciblé les hommes et les jeunes garçons, laissant sur la touche les femmes qui étaient jusqu’alors considérées comme opératrices de grosses machines informatiques faisant la taille d’une pièce.

Les femmes ont un peu plus le syndrome de l’imposteur

Dans l’étude Harris pour Marie Claire, les femmes intéressées par la programmation ont répondu à 70 % avoir peur de ne pas avoir les compétences nécessaires pour exercer le métier de développeur. Les hommes quant à eux ont été 60 % à partager ce sentiment.

Des mouvements pour promouvoir la place de la femme dans la tech

Malgré cette dominante masculine, la plupart des entreprises et des équipes qui les composent sont très accueillantes envers les femmes. Il y a une réelle volonté de promouvoir l’accès aux métiers de la tech auprès des femmes.

Des organisations telles que Women In Tech organisent des événements afin de faire prendre conscience de la situation et inciter les décideurs à changer leurs traditions pouvant mener inconsciemment à un manque de mixité.

En 2016, l’institut de formation web@cadémie, sous l’impulsion de Sophie Viger, a créé la promotion Ambition Féminine, en vue de former des femmes au métier de développeur. N’ayant pas connu suffisamment de succès auprès des femmes, l’organisme a été contraint de mettre fin à ce programme « girls only » au profit de son équivalent mixte.

Développeuse et reconvertie ?

La reconversion pour devenir développeur est une voie avec ses propres difficultés à surmonter. Toutefois, être une femme n’est pas plus un handicap que dans n’importe quel autre métier dans le tertiaire.

Devenir développeur passé 40 ans ? Est-ce possible ?

Il n’y a pas de limite d’âge pour devenir développeur. Si vous êtes passionnés, vous faites preuve d’humilité et de détermination, vous pourrez devenir développeur, même après 40 ans.

En revanche, le métier de développeur est traditionnellement considéré comme un poste de début de carrière dans l’hexagone. C’est le premier poste confié aux jeunes ingénieurs sortis des bancs de l’école que l’on invite à passer chef de projet pour faire avancer leurs carrières. Bien que cette mentalité évolue et que l’on observe de plus en plus de carrières d’expertise dans le développement, les profils très seniors sont encore moins bien valorisés en France par rapport aux pays Anglo-Saxons. C’est pourquoi en France, nous avons l’impression qu’être développeur est un métier pour jeunes et qu’il n’y a pas de place pour les plus de 30 ans.

Toutefois il faut aussi prendre en compte le temps de montée en compétences et d’évolution de votre carrière. Il faut à peu près 10 ans de développement pour arriver à maturité. Après cette décennie, vous continuerez à apprendre mais vous serez à l’aise en tant que développeur senior et serez dans une position des plus confortable en termes de carrière. À 40 ans, il vous reste encore un peu plus de 20 ans devant vous pour faire votre chemin professionnel dans la mesure où vous acceptez que, tout au long de votre carrière, vos supérieurs soient vos cadets.

Comme nous l’avons vu dans la section des métiers de la tech, être développeur n’est qu’une option dans l’éventail des possibilités. Que ce soit pour votre début de carrière comme tout au long de celle-ci, vous aurez des opportunités de vous rapprocher d’un de ces métiers et orienter votre carrière dans un autre poste que développeur. Si, dans votre carrière précédente, vous aviez une expérience dans un métier ou un domaine qui peut s’adapter à la tech grâce à vos nouvelles compétences, votre profil sera d’autant plus intéressant.

Les quadras et les startups

Les ESN et les grands comptes seraient suffisamment enclins à embaucher un développeur, s’il est suffisamment compétent, quel que soit son âge. En revanche, nous avons observé que c’était moins vrai pour les startups et les scaleups. En effet, les startups en début de vie sont souvent fondées par des profils trentenaires, voir moins, avec une moyenne d’âge se rapprochant souvent des 25 ans. La culture de ces entreprises tourne donc autour des problématiques des jeunes de cet âge, comme organiser des soirées afterwork et des teams buildings. De par leur jeune carrière et la jeunesse de l’effectif, ils sont moins souvent exposés aux problématiques différentes que peuvent avoir des collaborateurs plus âgés qui ont probablement des contraintes familiales par exemple. Entre la jeunesse professionnelle de la direction et la différence d’intérêts naturelle entre deux populations d’âge différent, trouver son premier job de développeur est plus difficile qu’en ESN, en agence web ou chez un client final.

Quels autres métiers sont abordables après une reconversion ?

Comme je vous le disais, il y a chaque année plusieurs dizaines de milliers de nouveaux candidats aux postes de développeur junior qui arrivent sur le marché. L’offre d’emploi en face n’est clairement pas susffisante pour offrir des postes à tout le monde.

Cependant, la reconversion ne vous limite pas au métier de développeur. Vos nouvelles compétences peuvent vous servir à d’autres postes dans des entreprises de la tech. Parfois, vos expériences passées couplées à vos nouvelles connaissances en développement feront de vous un profil extrêmement intéressant pour certaines entreprises.

Customer Success Manager

Le Customer Success Manager travaille dans des entreprises telles que des éditeurs de logiciels ou des marketplaces. Sa mission est de s’assurer que les clients utilisent bien la solution et en sont satisfaits afin de les faire renouveler leur abonnement et les accompagner dans l’évolution de leurs besoins pour les orienter vers les forfaits les plus adaptés. Il va s’assurer que les clients savent utiliser la solution en effectuant les tâches de formation à l’utilisation, de mise en service et de monitoring du bon fonctionnement de l’application.

Pour un éditeur d’une solution technique dont les clients sont des développeurs, avoir un CSM avec des compétences en développement est un avantage significatif.

Si vous avez un bon relationnel sans pour autant être commercial et que vous aimez avoir une expertise professionnelle, Customer Success Manager est un poste qui peut être intéressant pour vous.

Support applicatif

Faire du support applicatif revient à résoudre les problèmes techniques que peuvent avoir les clients. Être au support téléphonique d’un opérateur télécom n’est pas une carrière rêvée. En revanche si vous travaillez pour un éditeur de logiciel, un fournisseur cloud ou une société de service dont les clients sont des développeurs, vos compétences techniques vont être un atout et ce job peut être challengeant.

Quality Analyst

Dans le cycle du développement agile, la Quality Analysis est l’étape en fin de développement qui vient s’assurer du bon fonctionnement d’une fonctionnalité. En tant que QA, votre rôle sera de « tordre le cou » à la fonctionnalité qui vient d’être développée de façon à trouver les « failles » et les cas de bords que le développeur n’aura pas pris en compte.

Votre expérience en tant que développeur est d’autant plus intéressante car vous saurez vous mettre à la place du développeur et vous saurez où chercher les cas potentiels auquel il n’aurait pas pensé.

Commercial

Que ce soit pour un produit, un logiciel ou du service, l’industrie tech recrute des commerciaux à tour de bras. Si votre expérience précédente fait que vous étiez dans la vente, votre compétence technique nouvellement acquise fera de vous un profil extrêmement attractif.

Les salaires peuvent dépasser de loin ceux des développeurs et votre connaissance technique fera de vous un interlocuteur privilégié aux yeux de vos prospects et de vos clients.

Ingénieur Avant-ventes

Si la vente n’est pas vraiment votre truc, il existe également des postes d’ingénieur avant-vente. Leur mission consiste à accompagner les commerciaux afin d’être l’interlocuteur technique lors des rendez-vous avec les clients et les prospects.

Recruteur ou Talent acquisition manager

L’industrie du recrutement dans la tech est un secteur qui embauche constamment. Il s’agit d’un métier qui demande du relationnel mais lorsque vous approchez les candidats en sachant de quoi vous parlez, vous vous démarquez immédiatement de la masse des recruteurs. Là aussi, si vous aviez un poste avec beaucoup de relations clients ou fournisseurs, votre nouveau bagage technique fera de vous un(e) candidat(e) privilégié(e).

Des ESN, des startups, des grands groupes et des cabinets de recrutements sont constamment à la recherche de profils pour des postes de recruteurs ou Talent Acquisition Manager. L’aspect RH et technique de recrutement vous sera enseigné par votre employeur.

Product Owner ou Product Manager

Le métier de Product Owner ou de Product Manager est très proche de celui de développeur. Vous travaillerez constamment avec ces derniers et ça peut être une bonne passerelle pour transiter, si vous le souhaitez toujours, vers un poste de développeur.

Un Product Owner va coordonner le développement d’un produit. Il va devoir prioriser la roadmap du produit en fonction des fonctionnalités attendues, la résolution de bugs et les attentes des clients. Il va préparer les User Stories pour les développeurs. Il va coordonner les différents rituels qui composent la méthode Agile.

Un Product Manager a un poste légèrement différent dans le sens où il est garant de la direction que prend le produit en termes de fonctionnalité et de besoins auxquels il répond. Ce poste est souvent très proche de la direction et légèrement plus éloigné de l’équipe de tech.

UX designer

Contrairement à ce que l’intitulé peut laisser penser, l’UX design n’est pas un designer au sens graphique. UX représente l’expérience utilisateur. Il va penser aux chemins de navigation, prendre en compte les informations que l’application a besoin de collecter pour réfléchir à des écrans et faire des propositions de comportements. Ce poste se situe en amont des développements mais il arrive fréquemment qu’un audit UX se fasse en aval dans le cadre d’une amélioration continue.

Devenir UX va sûrement demander une nouvelle formation mais vos compétences tech faciliteront vos propositions et votre alignement avec les développeurs.

S’initier au No Code quand on est développeur

Le NoCode est un mouvement qui connaît une forte croissance depuis 2018. De plus en plus d’outils voient le jour permettant de développer des applications complètes en connectant des logiciels SaaS entre eux. Il est aujourd’hui possible de créer un clone d’AirBnB parfaitement fonctionnel, capable de traiter 95 % des cas d’usages et à grande échelle, en très peu de temps grâce à Bubble. Cette tendance n’est pas éphémère, de plus en plus d’entreprises démarrent sur ces produits ou les utilisent pour créer des applications internes à un coût bien moins élevé que du développement spécifique.

En tant que développeur qui pratique le NoCode, vous aurez une excellente compréhension des outils et vous saurez aller beaucoup plus rapidement que n’importe quel autre utilisateur lambda. En revanche, être développeur NoCode rend votre profil hybride entre un développeur, un UX designer et un Product Manager. Un client qui fait appel à un professionnel du NoCode s’attend à ce qu’il soit force de proposition et qu’il apporte une expertise, sans quoi il créerait son application NoCode sans votre aide.

Le NoCode est une excellente nouvelle opportunité pour les développeurs qui sortent de formation et qui souhaiteraient se lancer en Freelance.

Pour conclure

Est-ce toujours possible de démarrer une carrière de développeur après une reconversion ?

Oui, mais ce projet demandera beaucoup plus d’efforts que vont vous laisser croire les organismes de formation. Il va falloir accepter de gros sacrifices, financiers et personnels, redescendre au bas de l’échelle hiérarchique de ce nouveau métier et être patient pour gravir les échelons.

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Rayed Benbrahim

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