Vous êtes développeur et vous avez envie d’être plus productif en particulier sur les tâches répétitives et souvent peu intéressantes. Voici quelques trucs qui pourraient vous être utiles pour booster votre efficacité.
Pour vous entrepreneurs mettre en place les conseils ci-dessous au sein de votre organisation peut aussi vous aider à gagner à terme un temps précieux, sans pour autant recruter davantage.
Le premier point peut paraître surprenant et pourtant il est vital : apprenez la dactylographie. Vous n’imaginez pas le temps que vous pourrez y gagner ! Par exemple vous pourrez saisir du texte sans nécessairement avoir besoin de regarder ce que vous tapez à l’écran, ce qui peut parfois faire gagner un temps énorme. C’est particulièrement le cas si à un moment vous devez copier du texte d’un support papier vers l’ordinateur. Alors certes c’est de plus en plus rare mais ça aide. D’autre part regarder un écran à longueur de journées est fatiguant et ne pas avoir à le regarder en permanence vous reposera les yeux tout en vous permettant de continuer à travailler. Le plus épatant est que vous pourrez bien souvent savoir vous-même quand vous faites une faute sans même avoir à regarder l’écran.
Il existe de nombreux cours sur Internet tels que celui-ci mais aussi des applications de bureau comme l’excellent KTouch de KDE pour les utilisateurs de vrais systèmes.
Comptez deux à trois semaines pour bien maîtriser la frappe, à raison d’une heure par jour environ.
En terme de productivité, la souris c’est le mal. Imaginez par exemple que vous deviez faire un copier-coller de texte. Avec la souris ça se passe comme ça :
Durée de l’action : au bas mot trois secondes.
Maintenant, si vous faites la même chose au clavier :
Durée de l’action : souvent à peine une seconde.
Si vous n’êtes pas convaincu de l’intérêt de privilégier la souris au clavier, regardez un joueur de haut niveau de Starcraft II : vous verrez qu’il joue à une vitesse hallucinante et utilise relativement peu la souris !
Pour ceux qui veulent apprendre « à la dure » à se passer de la souris je vous conseille vivement d’utiliser le plus possible l’éditeur de texte vim. La courbe d’apprentissage est très raide, mais force est de constater qu’on y obtient assez vite une productivité impressionnante. Car oui, vim
est très ergonomique, à défaut d’être convivial. Les deux notions sont d’ailleurs souvent opposées contrairement à une croyance populaire.
La ligne de commande fait fuir beaucoup de monde, étant donné que c’est compliqué, c’est abscons et j’en passe. Il est vrai qu’elle est loin d’être aussi conviviale qu’une interface graphique mais est infiniment plus ergonomique. Pour preuve Apple s’y est mis depuis les premières versions d’OSX alors que les versions précédentes du système n’en disposaient pas. De même Microsoft a introduit en 2006 Powershell, un truc horriblement compliqué comparé à des outils comme les shells Unix, mais qui fait le job.
La ligne de commande fait notamment des merveilles pour tout ce qui concerne les opérations d’automatisation. Imaginez par exemple que vous ayez besoin de changer un caractère dans le nom de 200 fichiers, tel que le :
pour pouvoir lire des fichiers sous W—–s. Les outils graphiques ne permettent que très rarement de faire ça, étant donné qu’un tel renommage implique l’utilisation d’expressions régulières, à moins de passer par des programmes spécialisés souvent payants. Par contre avec la ligne de commande ceci est faisable très facilement, sans pour autant avoir besoin de taper des commandes alambiquées. Pour l’opération ci-dessus, vous pouvez utiliser la commande rename en bash.
De même vous gagnerez bien souvent beaucoup de temps pour parcourir une arborescence de fichiers à l’aide de la ligne de commande, étant donné que la complétion à l’aide de la touche TAB
existe sur tous les shells principaux.
Enfin, dernier truc qui vaut son pesant de cacahuètes, lancer un programme à la ligne de commande permet d’afficher des messages de débogage souvent bien utiles pour détecter une panne.
Les tests automatisés, ça peut être pénible à mettre en oeuvre. Il faut écrire une première fois du code qui sert à tester la fonction qu’on va écrire. Bref on va écrire deux fois plus de code. Cela dit il faut le voir comme un investissement ! Une fois que votre application aura grossi il deviendra de plus en plus compliqué de garantir que vos modifications n’induisent pas de régression.
Par ailleurs sans tests automatisés vous serez amené à lancer votre application à de nombreuses reprises pour la moindre modification de code, ce qui peut être très chronophage surtout pour les applications web – beaucoup d’entre elles mettent plusieurs minutes à se lancer. En utilisant ces tests, vous pourrez développer en ne lançant que ceux-ci, ce qui est souvent très rapide, et une fois que vous avez écrit tout une fonctionnalité que vous avez intégralement couverte de tests, vous lancerez votre application une fois et constaterez bien souvent que tout fonctionne du premier coup, ou presque. Bref un gain de temps énorme à la longue !
Comme tout dans nos métiers de développeur, gagner en productivité requiert un apprentissage qui n’est pas gratuit. Mais c’est en faisant cet effort que vous deviendrez de plus en plus efficace avec le temps. Nos métiers imposent d’actualiser en permanence nos connaissances, mais celles-ci comprennent également la maîtrise des outils à notre disposition. Et c’est avec cette dernière que vous deviendrez plus productif. De même, l’économie de temps procurée par les tests automatisés dépasse largement l’investissement de départ, et ce assez rapidement en fait, donc faites l’effort de les écrire.
N’hésitez pas à sortir de votre zone de confort, même si c’est difficile au début. Pour la petite histoire la première fois que j’ai mis un Linux sur mon PC, une Mandrake 9.1 en 2003, je n’y connaissais rien et ai formaté mon disque dur à chaque fois que ça plantait. Et peu à peu j’ai appris à interpréter les erreurs afin de les réparer sans tout réinstaller, et utiliser la ligne de commande pour gagner un temps énorme sur de nombreuses choses. Une application sous Linux se lance en effet toujours de la même façon par la ligne de commande, alors que sinon il faut chercher dans les menus et ça demande trop d’efforts… 😀 À bon entendeur !
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Julien
Moi c’est Julien, ingénieur en informatique avec quelques années d’expérience. Je suis tombé dans la marmite étant petit, mon père avait acheté un Apple – avant même ma naissance (oui ça date !). Et maintenant je me passionne essentiellement pour tout ce qui est du monde Java et du système, les OS open source en particulier.
Au quotidien, je suis devops, bref je fais du dév, je discute avec les opérationnels, et je fais du conseil auprès des clients.
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