J’ai toujours voulu créer, depuis aussi loin que je m’en souvienne. Je pense que c’est cette motivation qui m’a guidée dans mes choix. En tant que développeur, j’ai pu m’éclater (et je m’éclate encore !), en alternant entre créer de toutes pièces la fonctionnalité qui répond parfaitement à mon besoin, et trouver les outils parfaits à combiner pour aller plus vite.
Si je devais choisir la leçon qui m’a le plus marqué, c’est l’échec. J’en ai rencontré plusieurs, à tous les niveaux : humain, produit, équipe. Et même si ce n’est vraiment pas facile à avaler sur le moment, ça m’a ensuite forcé à davantage étudier mes choix, et à relativiser (surtout). Donc ma leçon serait : “plantez-vous, ça vous aidera !”.
Je n’ai qu’une philosophie (merci Amel), c’est de commencer simple mais de viser loin. On ne sait jamais si ce qu’on est en train de construire sera le futur Netflix ou si ça finira au fond d’un tiroir. Je fais donc des choix très terre-à-terre concernant les technos et les frameworks :
Pour le user-centric (‘scuse my english), c’est avec un mix d’approche UX (on définit l’objectif produit, puis les scénarios, et on confronte le tout en permanence aux utilisateurs) et d’itérations rapides (“lean startup” + “fail-fast”). Chacun sa méthodo mais j’ai remarqué qu’en testant rapidement et en impliquant les utilisateurs les projets étaient plutôt efficaces.
Par contre pour l’architecture, pour assurer des projets scalables et fiables, mon expérience d’architecte cloud me dirige souvent dans la même direction :
Le meilleur exemple concret est OuiDesk. : on est sur des technos simples mais malléables, qui nous ont permis de pivoter plusieurs fois avec un minimum d’efforts.
On a eu plusieurs crises côté IT chez Insitoo. Le principe de base d’une crise, c’est qu’on ne la voit pas arriver. L’une des dernières dont je me souvienne est l’infra cloud de OuiDesk. qui est “tombée” sans raison apparente :
C’est habituel que certaines sondes remontent de “faux négatifs” donc voir arriver une alerte ne m’a pas surpris plus que ça, mais la succession d’alertes m’a vite fait changer d’avis.
Ce qui m’a sauvé ce jour-là, c’est la semaine précédente passée à buter sur des problèmes de dev, qui m’a mis dans un état d’esprit à mi-chemin entre “tiens ça faisait longtemps” et “est-ce que ça m’étonne ?”. Bref, j’ai pris le problème avec une sérénité qui m’étonne encore aujourd’hui, à remonter les historiques d’alertes, les logs applicatifs, d’infra, APM, etc… Pour finir par trouver les coupables : des sondes croisées et en chaîne (pour résumer, le service A se considère KO s’il n’arrive pas à contacter le service B, et le service B se considère KO s’il n’arrive pas à contacter le service A).
Donc comment je m’en suis sorti : en évitant de stresser (même si une infra de prod KO, ça n’est pas rien).
Et surtout : quand il vous arrive une crise, l’important c’est ce que vous en tirez : n’oubliez pas le post-mortem et les actions qui en découlent, c’est comme ça que vous éviterez qu’elle se reproduise.
Très bonne question ! Pour moi, le Green-IT est vraiment sous-estimé. Alors oui, j’entends déjà certains dire “ce n’est ni une techno ni une méthodo” … et ce n’est pas forcément faux. Tout le monde fait (ou veut faire) du serverless, de l’IA à tout-va, du cloud … bref, des pratiques qui nous cachent complètement la quantité de ressources nécessaires à nos traitements. Pour moi, il est primordial de reprendre conscience et de s’outiller pour maîtriser l’impact de nos projets. Je pense que tout le monde (sauf quelques irréductibles climato-sceptiques d’outre-atlantique) sait maintenant que le changement climatique est inévitable (pour ne parler que ce ce point-là), alors il est crucial d’avoir ce point en tête quand on fait des choix techniques.
De mon côté, pour évaluer un candidat tech, je combine mes impressions sur 3 niveaux, en fonction du besoin :
Le piège à éviter pour les recruteurs, selon moi, c’est de choisir le profil le plus capé, peu importe le besoin. Alors oui, avoir un dev fullstack à culture DevOps qui fait du SEO et de l’UX ça peut paraître sexy sur le papier, mais :
Pour moi l’équilibre est même à trouver entre :
Comment je trouve cet équilibre ? Je vais botter en touche en disant “c’est le budget qui décide” ! Mais plus précisément, le seul point sur lequel on ne peut pas transiger, ce sont les contraintes métier, donc on part de là. Ensuite c’est un joli travail d’équilibriste pour trouver le bon compromis entre tous ces points. Le fonctionnement que j’adopte en général est celui du benchmark : je mets sur la table les différents choix, j’établis des critères de référence sur lesquels j’analyse chaque solution … et je laisse le grand patron choisir ! (bien penser aux images, e.g. des graphiques radars, parce qu’un grand chef ça n’a pas beaucoup de temps)
J’ai un cas en tête qui m’a bien fait cogiter il y a quelques années : le client voulait mettre en place un BPM, mais sans renoncer à ses choix architecturaux en place (cloud, EDA, scalabilité, …). Et bien c’est ce genre de cas qui m’a le plus passionné ces dernières années : étudier des solutions inconnues (oui, parce que forcément je n’y connaissais rien en BPM), souvent legacy / archaïques, et se projeter dans un contexte technique et métier qui n’a rien à voir. Je pense avoir réussi, avec l’aide des équipes chez le client, à trouver le meilleur compromis pour le projet.
J’adore (et je déteste aussi, c’est mon côté schizophrène) cette phase de reprise d’un projet. La plateforme WeLoveDevs est un énorme challenge pour Insitoo pour plusieurs raisons :
Avec tout ça, mon premier objectif est de nous approprier le produit, au niveau métier et technique, et de monter en efficacité pour rapidement relancer des évolutions !
Avant toute chose, nous sommes en train d’intégrer WeLoveDevs à notre écosystème Insitoo : supervision, CI/CD, hébergement, sécurité, services tiers. En parallèle, nous montons en compétences sur les technos utilisées.
Alors mon conseil de vieux briscard, après 15 ans de freelancing, je dirais au dev qui veut se lancer :
Pour une entreprise qui veut travailler avec des freelances, finalement mon conseil s’en rapproche un peu : définissez ce que vous attendez des freelances (oui, je vouvoie l’entreprise).
Ah ah, je vois la question piège 😅. Pour mes contenus, je consomme aussi bien des articles (Medium, Hacker News, et bien d’autres que mon feed Google aime bien me proposer) que des vidéos (en mode podcast, j’avoue, les images c’est pour les jeunes). Je suis pas mal de monde sur Linkedin mais je filtre beaucoup pour que ça reste productif :
Si je devais choisir un format de contenu préféré, ce serait l’article (une réminiscence de mon passé dans la recherche) : quand il est bien fait, le TLDR; me dit tout de suite si je dois continuer, et si je suis pressé la recherche me permet de trouver tout de suite ce que je veux.
Alors 2 choses qui ont structuré ma façon actuelle de travailler :
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